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Planification et installation d’un système agroforestier

Dans les systèmes agroforestiers, la densité des arbres se situe en général entre 50 et 100 arbres à l’hectare. Si on plante des arbres fruitiers haute-tige qui donne droit à des paiements directs, il ne faut pas oublier de tenir compte des conditions définies pour les compensations écologiques.

Les parcelles particulièrement bonnes pour toutes les espèces d’arbres sont celle qui:

  • Reçoivent relativement beaucoup de précipitations;
  • Ont une répartition régulière des précipitations sur toute la période de végétation;
  • N’ont pas de mouilles ni d’inondations;
  • Ne sont pas spécialement menacées par les gels précoces ou tardifs.

Choix des espèces d’arbres et directives PER
En Suisse, les arbres fruitiers doivent être des hautes-tiges pour donner droit à des paiements directs, qui se montent à 15 francs par arbre pour au maximum

  • 160 arbres à l’hectare pour les fruits à pépins et à noyau (sauf les cerises)
  • 100 arbres à l’hectare pour les cerisiers, les noyers et les châtaigniers

Il y a en outre la possibilité de recevoir des contributions pour la qualité biologique si les critères de l’Ordonnance sur la qualité écologique sont respectés. Et les arbres fruitiers haute-tige peuvent aussi recevoir des contributions à la mise en réseau.

Une récolte est obligatoire
Le paiement de toutes les contributions est conditionné par la récolte des fruits. Il faut donc garantir la récolte des fruits même s’il est prévu de valoriser un jour le bois des arbres et qu’on enlève les branches basses à cause de cela.

Il y a aussi un certain conflit d’intérêts parce que quelques régions de Suisse produisent déjà trop de fruits à cidre. Il faudrait donc  choisir soit des variétés spéciales fortement demandées soit d’autres sortes de fruits. De nombreux cantons se montrent relativement tolérants dans leur interprétation des PER dans le cas des arbres fruitiers haute-tige. Ceux qui présentent un bon concept de commercialisation par exemple pour d’autres types d’arbres comme les fruits sauvages (par exemple les alises, la sorbe, les cornouilles) peuvent aussi encaisser des contributions.

Profiter des programmes régionaux
Il faut en tous les cas discuter soigneusement des concepts de mise en place de systèmes agroforestiers avec le service cantonal des compensations écologiques – surtout quand il s’agit d’arbres d’essences spéciales. Il y a aussi quelquefois des programmes régionaux qui peuvent être mis à contribution.

Les critères exacts pour le paiement des contributions se trouvent dans les publications suivantes: «Directives concernant la compensation écologique» et «Ordonnance sur la qualité écologique (OQE) – Qualité biologique des vergers haute-tige».

Autres espèces également intéressantes
D’autres arbres, comme par exemple les arbres des forêts (chênes, ormes, aulnes etc.) présents dans les champs ou les prairies, peuvent être reconnus comme surfaces de compensation écologique, mais il y a des limites: Les arbres doivent être éloignés d’au moins 10 mètres les uns des autres et la surface imputable est d’un are par arbre. Il est aussi recommandé de se mettre d’accord avec les services cantonaux en cas de projet de plantation d’essences forestières sur des terres agricoles, car les directives qui définissent quand une surface perd son statut de SAU et devient de la forêt offrent une certaine marge d’interprétation.

Il est important que la distance de 10 mètres soit respectée même quand le diamètre des troncs augmente et qu’il n’y ait pas de haies ou de buissons sur les rangées d’arbres si ces derniers doivent rester en place plus de 20 ans, ce qui est un minimum pour la production de bois d’œuvre, de qualité ou de finition, sinon les surfaces perdent leur statut de surface agricole utile.

Orientation des rangées d’arbres
Dans les terres ouvertes, les rangées d’arbres doivent être plantées dans le sens de l’orientation des travaux agricoles. La bande sur laquelle il n’y a pas de travail du sol devrait avoir deux mètres de largeur.

Dans les prairies, la plantation des lignes d’arbres peut tenir compte des conditions naturelles du terrain, par exemple le relief.

L’orientation idéale pour les rangées d’arbres est l’axe nord-sud, parce que c’est le plus favorable du point de vue de l’ombragement.

Espacement des rangées d’arbres
La distance entre les rangées d’arbres doit tenir compte de la largeur de travail des machines de l’entreprise agricole. Le système est alors conçu de manière à pouvoir utiliser sans problèmes toutes les machines sans engendrer des déplacements supplémentaires.

On donnera comme règle empirique une distance de 24 mètres entre les rangées d’arbres. Cette distance doit être d’autant plus grande que l’utilisation agricole doit être plus intensive et à long terme. Des distances plus grandes peuvent aussi s’avérer judicieuses dans les endroits très secs ou très humides.

Le choix des distances entre les rangées d’arbres doit tenir compte du fait qu’il arrivera forcément un moment où l’ombre des arbres (au bout d’environ cinquante ans pour un interligne de 26 mètres) restreint si fortement l’utilisation agricole des interlignes qu’il devient nécessaire de les transformer en herbage.

Distance entre les arbres sur les lignes
La distance minimale recommandée se calcule en ajoutant une petite surmesure au diamètre probable des couronnes des arbres prêts à être abattus. On donnera ici comme règle empirique qu’on peut adopter une distance de 10 à 15 mètres pour un objectif de 60 centimètres de diamètre pour les troncs.

Publications d`Agridea (boutique d’Agridea)

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Dernière mise à jour de cette page: 23.06.2016

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