En 2024, la plupart des champs de pommes de terre ont été infectés par le mildiou de la pomme de terre. La maladie Phytophthora infestans peut infecter non seulement le feuillage mais aussi les tubercules des pommes de terre. Il faut pour cela que des spores soient lessivées des plantes par l’eau et pénètrent dans la zone des tubercules.
Consulter la liste variétale
Différents facteurs influencent ce phénomène. Ainsi, les variétés de pommes de terre présentent des sensibilités très différentes à l’infection des tubercules. La liste variétale renseigne sur la sensibilité des tubercules, qui peut être totalement différente de la sensibilité variétale des fanes des pommes de terre.
Récolter lorsque les conditions sont sèches
L’ouverture des lenticelles, c.-à-d. des pores qui permettent les échanges gazeux, permet aux spores de pénétrer plus facilement. C’est surtout pour la récolte qu’il est avantageux de profiter de conditions assez sèches et donc de lenticelles fermées. Vu que, dans les sols lourds avec une mauvaise structure, l’eau contenant des spores reste plus longtemps près des tubercules avant de percoler, ces sols favorisent aussi une infection des tubercules.
Des agents pathogènes secondaires provoquent des dommages
Les tubercules infectés présentent des zones marbrées de brun qui ne sont pas nettement délimitées des tissus sains. Le mildiou provoque une destruction de la peau des tubercules, ce qui permet à d’autres agents pathogènes, en premier lieu des bactéries responsables de la maladie de la jambe noire, de se propager. Ce sont ces agents pathogènes secondaires qui font que les tubercules deviennent visqueux et nauséabonds.
Stocker correctement les pommes de terre
La pourriture brune est presque impossible à éviter pendant une année comme 2024. Il est cependant important qu’il n’y ait plus d’apparition de pourriture dans l’entrepôt. Il est tout à fait possible d’empêcher que ça soit le cas en tenant compte de quelques points. Premièrement il faut attendre avec l’arrachage jusqu’à ce qu’on ne trouve plus de tubercules pourris lors des prélèvements d’échantillons.
Éviter de blesser les tubercules
Il est ensuite important d’éviter de blesser des tubercules lors de l’arrachage. Il faut pour cela que la terre soit assez humide et qu’il y ait autant que faire se peut assez de terre qui reste sur le tapis roulant de tamisage. Les sollicitations mécaniques supplémentaires – comme par exemple le transvasement de la remorque à benne basculante dans des palloxes ou d’autres opérations analogues – doivent être évitées le plus possible et être effectuées dans les 12 heures qui suivent la récolte, car ensuite commence la phase de transpiration et il faut de nouveau obtenir une pelure résistante.
Bonne aération pendant la guérison des blessures
Il faut maintenant que les tubercules soient bien aérés pour que l’humidité puisse s’échapper et que la guérison des blessures s’effectue rapidement. Le mieux est de laisser les palloxes dehors pendant une ou deux nuits ou de les aérer avec des ventilateurs. Si tout marche bien, il est aussi possible de bien entreposer des pommes de terre qui ont été fortement attaquées par le mildiou.
Tobias Gelencsér, FiBL
Weiterführende Informationen
Protèger les patates bio contre le mildiou (Rubrique cultures)
Liste variétale pomme de terre (Rubrique cultures)