
Ce bulletin informe sur le développement actuel des maladies et des ravageurs principaux ainsi que sur les possibilités de prévention et de lutte directe.
Bulletin arbo n°6 - 20.03.25
Les conditions actuelles sont propices au développement des fruitiers: les abricotiers sont en fleur et les bourgeons des fruitiers à pépins laissent entrevoir leurs premières feuilles. Protéger les fleurs des fruitiers à noyau contre la moniliose et les jeunes feuilles de vos fruitiers à pépins contre la tavelure.
Par ailleurs, des prochains créneaux offriront de bonnes conditions pour appliquer les huiles de débourrement.
Lutte préventive contre la moniliose des abricotiers
La floraison des abricotiers est en cours et la protection doit se faire de manière préventive, avant des pluies ou en cas de fortes rosées jusqu'à la fin de la floraison. La moniliose affecte également les pêchers.
Utiliser le mélange : Bicarbonate de potassium 4.8 kg/ha + Soufre 4.8 kg/ha ; et si la pression est elevée, ajouter du cuvire à hauteur de 250 à 400 g de cuivre métal.
Début de la période à risque tavelure pour les fruitiers à pépins
Les fruitiers à pépins ayant atteint le stade de sensibilité à la tavelure et les premières ascospores capturées, la période d'infection primaire de la tavelure a démarré. Des précipitations attendues pour ce week-end et le début de semaine prochaine pourront générer dans l'ensemble un risque d'infection faible à modéré. Surveiller les modèles de prévision comme RIMpro (et le bulletin associé) ou Agrométéo, afin de positionner au mieux les interventions
De manière préventive, utiliser au maximum 400 g de cuivre métal. En "stop", dans une période de 300 degrés-heures après infection, Curatio 25l/ha maximum sur feuillage humide ou le mélange bicarbonate de potassium 4,8 à 5 kg/ha + soufre 4 kg.
Traitement de débourrement aux huiles
Les populations de plusieurs insectes nuisibles se développent beaucoup plus faiblement et moins rapidement après un traitement au débourrement à l’huile minérale ou végétale. Préférer l'huile végétale, non irritante et qui se dégrade plus rapidement. Cette application doit être réalisée par temps chaud, afin de toucher les œufs hivernants lorsqu’ils reprennent de l’activité. L’efficacité est également augmentée avec la quantité d’huile appliquée, mais attention celle-ci diminue avec l’avancement du stade phénologique des arbres, de façon à ne pas nuire à la végétation (risque de brûlures). On conseille : 3,5% (56 l/ha) aux stades BBCH 51-53 (B-C) de manière à toucher l'acarien rouge, la cochenille diaspine (Pou de San José inclus), la cochinelle lécanine, la cheimatobie, les phytoptes et le phytopte du prunier ; puis 2% (32 l/ha) aux stades BBCH 54-56 (D) contre l'acarien rouge ; et enfin 1% (16 l/ha) aux stades BBCH 57-58 (D3-E) contre l'acarien rouge.
Veiller à bien répartir la bouillie sur l’arbre entier en travaillant avec un haut volume d’eau (min. 1'000L/ha), des buses fines ou en aller-retour. De cette façon, la bouillie atteindra mieux les aspérités du bois. Ne pas intervenir si risque de gelées nocturnes.
Un délai de 5 à 8 jours doit être respecté avant toute autre intervention, hormis le cuivre à maximum 0,1 % qui peut être mélangé avec les huiles.
Bulletin arbo n°5 - 13.03.25
Les températures élevées pour la saison du week-end passé ont permis aux premières fleurs d'abricotier d'éclore. Les fruitiers à pépins ont également profité de cette douceur pour laisser entrevoir de premières feuilles. La météo des prochains jours sera plus fraîche et certainement humide.
Prévention contre Monilinia laxa
Les pêchers et surtout les abricotiers sont sensibles à la moniliose des fleurs et des rameaux. Afin de prévenir les risques de contamination des fleurs, agir en préventif dès l'ouverture des sépales (stade croix fédérale) avant des pluies ou en cas de fortes rosées, jusqu'à la fin de la floraison. Appliquer le mélange Bicarbonate de potassium 4.8 à 5 kg/ha + Soufre 4.8 kg/ha + Cuivre métal 250 à 400 g/ha. Répéter les interventions en fonction du lessivage et de l'ouverture de nouvelles fleurs. Veiller également à diminuer l’inoculum en éliminant et incinérant les sources de contamination (fruits momifiés, rameaux desséchés, chancres).
Bactérioses des fruitiers à noyau et cloque des pêchers
Selon les stades de vos arbres et s'ils n'ont pas encore atteints la fleur, renouveler les traitements cupriques pour diminuer l'inoculum des bactéries, de la maladie criblée et de la cloque du pêcher. Intervenir avec 400 à 500 g/ha de cuivre métal, sans oublier que le cuivre est limité à 4 kg/ha/an pour les fruits à noyau selon le cahier des charges de Bio Suisse (3 kg/ha/an en Demeter).
Tavelure du poirier
Un risque infectieux est présent pour cette fin de semaine dans les vergers de poiriers à historique. Consulter le modèle spécifique tavelure du poirier : ces infections sont produites par les conidies présentes sur les bois, générées par de fortes infections les années précédentes. A ce jour, aucune ascospore n'a encore été recueillie dans les pièges donc, malgré le développement de la végétation, le risque pour les vergers de poiriers indemnes de tavelure et de pommiers est faible à inexistant.
Huiles de débourrement
Les populations de plusieurs insectes nuisibles se développent beaucoup plus faiblement et moins rapidement après un traitement au débourrement à l'huile minérale ou végétale. Préférer l'huile végétale, non irritante et qui se dégrade plus rapidement. Cette application doit être réalisée par temps chaud (semaine prochaine semble propice), afin de toucher les œufs hivernants lorsqu'ils reprennent de l'activité. L'efficacité est également augmentée avec la quantité d'huile appliquée, mais attention celle-ci diminue avec l'avancement du stade phénologique des arbres, de façon à ne pas nuire à la végétation (risque de brûlures). On conseille : 3,5% (56 l/ha) aux stades BBCH 51-53 (B-C) de manière à toucher l'acarien rouge, la cochenille diaspine (Pou de San José inclus), la cochinelle lécanine, la cheimatobie, les phytoptes et le phytopte du prunier ; puis 2% (32 l/ha) aux stades BBCH 54-56 (D) contre l'acarien rouge ; et enfin 1% (16 l/ha) aux stades BBCH 57-58 (D3-E) contre l'acarien rouge. Veiller à bien répartir la bouillie sur l'arbre entier en travaillant avec un haut volume d'eau (min. 1'000L/ha), des buses fines ou en aller-retour. De cette façon, la bouillie atteindra mieux les aspérités du bois. Ne pas intervenir si risque de gelées nocturnes. Un délai de 5 à 8 jours doit être respecté avant toute autre intervention, hormis le cuivre à maximum 0,1 % qui peut être mélangé avec les huiles.
Bulletin arbo n°4 - 07.03.25
Les températures douces rencontrées actuellement sont propices au développement phénologique des fruitiers. Des anthonomes sur pommiers et des fondatrices de pucerons sur cerisiers ont déjà été observés.
Tavelure du poirier
Dans les vergers précédemment touchés, surveiller les risques d'infection pour ce week-end et le début de semaine prochaine. Alors que les ascospores n'ont pas encore été capturés, le modèle RIMpro spécifique pour la tavelure du poirier prend en compte les infections générées par les branches infectées dont les conidies peuvent atteindre les bourgeons fraîchement ouverts. Ainsi, en cas d'attaque de l'année précédente, agir en préventif avant le risque infectieux :
- si les températures sont inférieures à 12°C, utiliser du cuivre (150-300 g/ha)
- en cas de températures plus élevées, il est également possible d'utiliser du soufre (6-8 kg/ha).
Pour rappel, l'utilisation maximale de cuivre est limitée à 1,5 kg de cuivre pur par hectare et par an.
De manière générale pour diminuer l'inoculum de tavelure dans les vergers de fruits à pépins, favoriser la décomposition du feuillage et donc des spores, en procédant à un nettoyage des rangs d'arbres par temps sec (binage ou mulching).
Anthonome du pommier
Des individus ont été observés dans des vergers à historique. En cas de doute, à partir du stade B, contrôler par frappage les parcelles de pommiers à risque lors de belles journées ensoleillées. Si le seuil de 15% de présence est dépassé, prévoir une intervention au stade B-C (pointes vertes) avec du Spinosad lorsque les conditions sont propices à l'activité des adultes, c'est-à-dire en milieu de journée ensoleillée avec une température supérieure à 10°C.
Ravageurs des fruitiers à noyau
Les conditions actuelles, températures journalières entre 12 et 15 °C et fort ensoleillement, sont propices à l'application des huiles (de paraffine ou de colza) pour diminuer la pression de divers ravageurs des fruitiers à noyau. Des essais les années précédentes ont montré une bonne efficacité également contre les pucerons (une demande d'extension de l'indication de l'huile de paraffine contre le puceron noir du cerisier est en suspens auprès de l'OFAG). Les traitements doivent être effectués par conditions douces, suivies de 1 à 2 jours secs, à une dose comprise entre 56 (stade BBCH 51-53) et 32 L/ha (stade BBCH 54-56). Pour améliorer l'efficacité, un deuxième traitement peut être effectué au plus tard fin mars, en adaptant la dose en fonction du stade.
Il est important de veiller à ce que le traitement soit effectué avec une grande quantité d'eau (1'600-2'000 L/ha) pour 10'000 m3 et que toutes les parties de la plante soient atteintes. Pour un meilleur mouillage et pour pouvoir augmenter l'efficacité, le traitement peut être effectué en deux passages avec la moitié de la quantité de matière active dans le sens opposé.
Maladies des fruitiers à noyau et Psylle du poirier
Les indications du bulletin précédent restent de mise.
Bulletin arbo n°3 - 27.02.25

Le débourrement commence pour différentes espèces fruitières, ce qui annonce une intensification de la surveillance des ravageurs et des maladies, et si besoin des interventions ciblées.
Lutte préventive contre les maladies des fruits à noyau
Dès le débourrement et jusqu'à l'ouverture des sépales, les traitements cupriques peuvent diminuer l'inoculum des bactéries. Le cuivre est également efficace contre la cloque et la maladie criblée. Intervenir avec 400 à 700 g/ha de cuivre métal, sans oublier que le cuivre est limité à 4 kg/ha/an pour les fruits à noyau selon le cahier des charges de Bio Suisse (3 kg/ha/an Demeter).
Surveiller les risques d'infection tavelure
Les bourgeons des fruitiers à pépins commencent à s'ouvrir, notamment sur poiriers. Surveiller les prévisions des risques d'infection selon le modèle spécifique tavelure poire, particulièrement les vergers fortement attaqués l'année passée et présentant des lésions du bois : les premières infections par des conidiospores peuvent se produire à partir de ce moment-là. De faibles précipitations suffisent pour que les spores soient lessivées et contaminent les bourgeons qui s'ouvrent. Dans les vergers qui n'ont pas été infestés l'année précédente, on peut supposer qu'aucune pousse n'est infestée. Ainsi, les conclusions du modèle ne sont que partiellement pertinentes dans ces cas.
Contrôle de l'anthonome du pommier
A partir du stade B, contrôler lors de belles journées ensoleillées les parcelles de pommiers à risque par frappage. Si le seuil de 15% de présence est dépassé, prévoir une intervention au stade B-C (pointes vertes) avec du Spinosad lorsque les conditions sont propices à l'activité des adultes, c'est-à-dire en milieu de journée ensoleillée avec une température supérieure à 10°C.
Renouveler la barrière physique contre le psylle du poirier
Les informations du précédent bulletin restent de mise.
Bulletin arbo n°2 - 19.02.2025

Cette fin de semaine s'annonce particulièrement douce pour la saison avec un risque de précipitations annoncé pour demain et ce week-end. En fonction du développement des bourgeons d'abricotiers et particulièrement sur pêchers, intervenir en préventif avec du cuivre. Un renouvellement du revêtement de protection contre le psylle du poirier est également à prévoir.
Cloque du pêcher : intervenir avant les prochaines précipitations
Le stade critique infectieux par la cloque du pêcher est maintenant atteint et les prochaines pluies seront potentiellement contaminatrices. Agir en préventif à l'aide de 400 à 500 g de cuivre métal/ha et renouveler l'application en fonction du développement des bourgeons et du lessivage.
Bactérioses des fruitiers à noyau : surveiller l'évolution des bourgeons
Le stade de sensibilité démarre dès l'éclatement des bourgeons et en période humide. Surveiller l'état des bourgeons de vos parcelles les plus précoces (spécifiquement d'abricotiers) et les prévisions météo. Les traitements cupriques peuvent diminuer l'inoculum des bactéries et sont également efficaces contre la maladie criblée. Si besoin, intervenir avec 400 à 700 g/ha de cuivre métal, sans oublier que le cuivre est limité à 4 kg/ha/an pour les fruits à noyau selon le cahier des charges de Bio Suisse (3 kg/ha/an en Demeter).
Psylle du poirier : renouveler les applications
La qualité du revêtement protecteur est primordiale pour assurer son efficacité face aux pontes du psylle. Sur les parcelles à risques, une nouvelle application de kaolin à raison de maximum 32 kg/ha ou du carbonate de calcium à maximum 64 kg/ha.
Bulletin arbo n° 1 - 28.01.2025
La hausse des températures a été bénéfique pour les psylles du poirier, dans vos parcelles sensibles une première application préventive pour limiter les pontes est à prévoir. Selon le gonflement des bourgeons des pêchers, protéger également les pêchers contre la cloque avant les prochaines pluies.
Prévention contre le psylle du poirier
Au-delà de 9°C, les psylles du poirier reprennent leur activité. En effet si durant deux jours consécutifs la température excède cette limite, les femelles matures fécondées commencent à pondre. Des pontes ont déjà été observées par l'UFL dans les secteurs précoces.
Afin de protéger les poiriers, appliquer du kaolin à raison de 32 kg/ha ou du carbonate de calcium à 64 kg/ha. Deux passages en sens inverse à demi-dose sont conseillés lors du premier passage de façon à optimiser la couverture du produit. Puis renouveler les applications lorsque la couverture est lessivée en respectant les 4 applications maximum par année avant le début de la floraison.
Le kaolin va créer une barrière physique à laquelle les psylles vont se confronter. Ils seront alors gênés dans leur mouvance et leur ponte et se détourneront de l’arbre.
Lutte préventive contre la cloque du pêcher
Lorsque les températures s’élèvent au-dessus de 8 à 10°C, observer attentivement l’évolution des bourgeons à bois des pêchers, notamment sur les variétés précoces ou particulièrement sensibles aux attaques de cloque. Afin d’éviter l’infection, veiller au bon positionnement de l’intervention : agir au début de l’allongement du bourgeon, avant le stade B du pêcher (écartement des écailles), protéger les arbres de manière préventive avant l'annonce d'une pluie ou d'une période de forte humidité accompagnées de températures supérieures à 7°C. On conseille de lutter avec du cuivre à raison de 400 à 500 g de cuivre métal/ha et de renouveler l'application si besoin.
Lutte curative contre la zeuzère
Lors de la période de repos hivernal, on remarque facilement la présence des larves de zeuzère : les orifices de pénétration des larves sont marqués par de petits tas de sciure accompagnés d'écoulement de sève. Surveiller les jeunes plantations et les parcelles sensibles. Couper et brûler les organes attaqués et si besoin lutter par curetage au fil de fer dans les galeries.
Gestion du campagnol
L'hiver est le moment opportun pour lutter efficacement contre le campagnol, avant sa période de multiplication. On limite ainsi les risques de pullulation pour le reste de la saison.