Les jours de canicule, les températures dans les serres et les tunnels en plastique peuvent rapidement atteindre 40 degrés Celsius ou plus. Une possibilité de prévenir de telles températures extrêmes est d’ombrager les serres à l’aide de filets ou de peintures d’ombrage.
Pour de nombreuses plantes, l’intensité de la photosynthèse diminue nettement à partir de 30 à 34 degrés Celsius. Il en résulte du stress pour les plantes et des problèmes tels que les dessèchements apicaux du concombre ou les nécroses apicales (cul noir) de la tomate. Enfin, les personnes qui travaillent dans les serres souffrent, elles aussi, du fait qu’il y fasse aussi chaud que dans un four.
Différents types de filets peuvent être utilisés
Pour ombrager les cultures, on peut utiliser des filets anti-grêle, des filets de protection ou encore des filets d’ombrage spéciaux. Les filets sont plus efficaces lorsqu’ils sont posés à l’extérieur du tunnel, par exemple lorsqu’on les fixe sous les cordes de ce dernier. Il faut néanmoins veiller à ce que les filets n’entravent pas l’aération.
Fabriquer soi-même des peintures d’ombrage
Certaines peintures d’ombrage peu coûteuses peuvent être fabriquées à la maison, par exemple en utilisant du carbonate de chaux, de la farine de seigle ou de la craie à pulvériser. Les peintures peuvent être appliquées à l’aide d’un pulvérisateur à dos ou d’une rampe d’arrosage. L’inconvénient de ces variantes est que le produit est lessivé par la pluie avec le temps.
Attention aux résidus dus aux peintures achetées
Comme alternative, il existe dans le commerce un choix considérable de peintures d’ombrage spéciales. Celles-ci sont généralement résistantes à la pluie et à l’usure, et doivent être éliminées à l’aide d’un détergent biocompatible avant de mettre en place les cultures d’hiver. D’après le cahier des charges de Bio Suisse, les peintures d’ombrage naturelles et biodégradables (craie à pulvériser, etc.) doivent être privilégiées. Lors de l’application de peintures d’ombrage du commerce, il faut veiller à ce qu’aucun résidu de celles-ci ne finisse sur les plantes ou dans les réservoirs d’eau de pluie.
Samuel Hauenstein, FiBL
Exigences pour l’efficience énergétique dans les serres bio (Rubrique Cultures)