Chiffres-clés de ma ferme

• SAU: 45 ha, terre assolée : 38 ha, altitude : 500 à 600 m
• Sols mi-lourds
• Grandes cultures, vaches allaitantes (Galloway) et moutons
• En bio depuis 1997

Ma rotation des cultures

Cette rotation évolue d’année en année. Le schéma approximatif actuel se présente ainsi :

1. Blé
2. Colza, soja, éventuellement tournesol
3. Blé
4. Orge ou pois-orge
5. Prairie temporaire 1ère année
6. Prairie temporaire 2ème année

Travail du sol

• Presque 100 % des interventions se font sous forme de travail réduit du sol depuis 2012.
• Il peut y avoir des exceptions : par exemple durant l’automne très humide 2012, certaines parcelles ont du être labourées.

Engrais verts

• J’utilise différents engrais verts. Chaque année cela évolue.

Ce que je pense du travail réduit du sol

• De 2009 à 2011 j’ai participé au premier réseau d’essais pratiques de travail réduit du sol coordonné par le FiBL. Sur une parcelle, les procédés « Labour » et « Travail réduit du sol » ont été appliqués l’un à côté de l’autre. En 2009, le maïs a moins souffert du sec sur travail réduit du sol que sur labour, et son rendement a été meilleur. Et j’ai eu moins de rumex mais davantage d’autres mauvaises herbes sur la partie en travail réduit. En 2010 et 2011, les rendements ont été un peu plus faibles en travail réduit ; mais ils devraient être au moins équivalents si je perfectionne la technique. Malgré les interventions mécaniques plus nombreuses en travail réduit que sur labour, j’ai consommé un peu moins d’énergie pour les cultures en travail réduit du sol que sur labour (voir le graphique). Ces expériences m’encouragent à continuer de perfectionner le travail réduit du sol.
• Dans ma situation, étant donné que certaines adventices peuvent être fortement présentes (comme par exemple le chardon), il me semble difficile de pratiquer le semis direct dans des engrais verts étouffants. Les déchaumages intensifs restent nécessaires. J’ai déjà fait des tentatives de mettre en place des engrais verts  qui permettent d’y semer la culture suivante par semis direct, mais je n’ai pas encore réussi.

Mes pratiques et mes objectifs

• De 2009 à 2011 j’ai tenté de pratiquer le travail réduit du sol en utilisant comme outil principal de scalpage du sol un Ecodyn (voir photos). Cet outil n’est pas idéal parce qu’il ne provoque pas un dessèchement suffisant des plantes scalpées en conditions humides, car il lui manque un rouleau hérisson à l’arrière ; et si les résidus de récolte sont abondants, il forme des tas de paille qui empêchent un semis correct de l’engrais vert ou de la culture suivante.
• Jusqu’à aujourd’hui, je n’étais pas encore équipé de manière idéale pour pratiquer le travail réduit du sol de manière absolument idéale. Cela est en train de changer. J’ai maintenant un nouveau tracteur suffisamment fort pour porter une charrue déchaumeuse. J’ai donc acheté une charrue déchaumeuse (voir photos et texte plus loin) qui va me permettre de travailler superficiellement entièrement remplacer la charrue classique.
• Par rapport à ma pratique antérieure, la charrue déchaumeuse devrait me permettre de diminuer considérablement le nombre de passages pour préparer mes sols.

Je travaille avec les machines suivantes :

• Travail du sol : charrue déchaumeuse Kneverland Ecomat accompagnée d’un rouleau packer (voir texte et photos plus bas), herse à disques, herse rotative (de moins en moins utilisée), Ecodyn (de moins en moins utilisé)
• Semis : semoir Kuhn (comprenant un élément de herse à disque à l’avant ; le sol est ainsi moins émietté qu’avec une herse rotative)
• Désherbage : herse-étrille, houe rotative (intéressante en situation avec résidus de récolte en surface), sarcleuse à pattes d’oie. J’ai aussi une désherbeuse thermique que j’utilise quand le sol est trop humide pour passer les sarcleuses.

Essais effectués en 2012

• En 2012 j’ai pour la première fois semé mon soja en non-labour. J’ai bien réussi, il n’était pas plus sale que les années précédentes sur labour.
• J’ai effectué un essai de soja avec un couvert de différentes plantes pour concurrencer les adventices sur la ligne. Ces plantes ont été semées le même jour que le soja. Un procédé semble particulièrement intéressant, c’est le soja avec l’avoine d’automne (voir photo). Mais nous n’avons qu’une année d’expérience, on ne peut donc pas encore recommander ce procédé pour la pratique.

Essais prévus dès 2013

• J’envisage de continuer d’optimiser les engrais verts sur mon exploitation en testant différents engrais verts pour différentes situations.

• Je sème du trèfle souterrain avec un semoir Krummenacher monté sur le semoir à céréales.
• Je n’effectue aucun désherbage mécanique. Je ne fais qu’arracher manuellement les chardons et les rumex.
• Je cultive mon colza de cette manière depuis 2008.
• Depuis 2010, Je n’ai pas eu de fortes attaques de méligèthes. J’ai donc obtenu les rendements suivants : 25.2 dt/ha en 2008, 12.7 dt/ha en 2009, 18.3 dt/ha en 2010, 26.2 dt/ha en 2011, 26.4 dt/ha en 2012.