Ce site web ne supporte plus Internet Explorer 11. Veuillez utiliser un navigateur plus récent tel que Firefox, Chrome pour un meilleur affichage et une meilleure utilisation.
FiBL
Bio Suisse
Logo
La plateforme des agriculteurs et agricultrices bio

Mise à mort à la ferme et au pré pour la production de viande

Les animaux bio sont certes élevés et affouragés de manière particulièrement respectueuse de leurs besoins spécifiques, mais ils meurent de la même manière que tous les autres. Car tant l’Ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique que le Cahier des charges de Bio Suisse ne contiennent pas de dispositions concernant ce qui se passe entre la porte de la stabulation et la boucherie-charcuterie.Il existe pourtant une méthode d’abattage encore plus ménageante : La mise à mort à la ferme et au pré. Les animaux sont donc transportés morts à l’abattoir et évitent complètement le «stress de l’abattage».

Le FiBL a lancé un projet de recherche soutenu par la Fondation «Quatre Pattes» et la Fondation Vontobel pour savoir ce qui doit être modifié sur le plan légal et préparé sur le plan organisationnel si des producteurs suisses veulent pratiquer la mise à mort à la ferme et au pré.

Fiche technique du FiBL (Boutique du FiBL)
Installations techniques (Rubrique abattage)
Formulaires (Rubrique abattage)

La suite de cette page rassemble et présente au fur et à mesure de leur disponibilité divers types de documents sur la mise à mort à la ferme et au pré.

Amélioration de la situation juridique pour l'abattage à la ferme et au pâturage

Lors de la réunion d’information du 13 décembre sur la ferme Silberdistel de Holderbank dans le canton de Soleure, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique FiBL, la communauté d’intérêts IG Hof- und Weidetötung ainsi que les exploitants de la ferme Silberdistel ont présenté les avantages d’une révision de l’ordonnance, qui prévoit un allongement à 90 minutes de l’intervalle entre la mise à mort de l’animal et l’éviscération de la carcasse.

À l’ordre du jour de la réunion du FiBL figure la consultation, qui s’étend jusqu’au 31 janvier 2023 et porte sur l’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur (DFI) concernant l’hygiène lors de l’abattage d’animaux (article 10, paragraphe 3c). Elle prévoit un allongement de l’intervalle entre l’abattage de l’animal et l’éviscération de la carcasse.

À l’avenir, cet intervalle devrait être fixé à 90 minutes, au lieu des 45 minutes autorisées actuellement. Cela représenterait un grand pas en avant pour le bien-être animal en Suisse, car cette révision de l’ordonnance permettrait à un nombre accru d’exploitations de participer aux efforts pour favoriser l’abattage des bovins à la ferme et réduire le transport d’animaux vivants à l’abattoir. 

A la nouvelle (Rubrique Actualités)

Vers le haut

Fiche technique: Mise à mort à la ferme et au pré pour la production de viande

(29.07.2020) Nombreux sont les éleveurs et éleveuses de bovins qui souhaitent éviter à leurs animaux le stress provoqué par le transport à l’abattoir et le temps
passé dans celui-ci. Il s’agit de permettre aux animaux de mourir dans leur environnement familier, dans la mesure du possible, sans subir de stress. 

En Suisse, deux méthodes de mise à mort des bovins dans leur exploitation de provenance pour la production de viande ont jusqu’ici fait leurs preuves : la mise à mort au pré et la mise à mort à la ferme.

Ces procédés se distinguent par le type et le lieu d’étourdissement et de saignée. Dans le cas de la mise à mort à la ferme, il existe une variante : la mise à mort dans une unité d’abattage mobile. Tous ces procédés nécessitent la collaboration avec un abattoir autorisé.

La présente fiche technique explique le contexte de la mise à mort des bovins sur l’exploitation agricole, informe sur le cadre juridique et décrit la procédure à l’aide de quatre exemples de fermes pionnières.

Vers le haut

L’Ordonnance fédérale sera modifiée

(07.10.2019) Après huit ans de persévérance, de persuasion et de travail sérieux sur les exploitations munies d’autorisation pour l’abattage à la ferme ou au pâturage, il sera possible de modifier l'Ordonnance relative à ce type d’abattage plus respectueux des animaux.

Les deux conseillers nationaux Martina Munz et Karl Vogler ont activement participé à défendre cette modification au Parlement. La nouvelle Ordonnance devrait entrer en vigueur vers la mi-2020.

L'abattage à la ferme et au pâturage s'adresse principalement aux fermes qui font de la vente directe de viande ou aux petits abattoirs et bouchers régionaux. L'objectif est d’éviter le transport d'animaux vivants. C'est purement une question de bien-être animal : sans aucun risque de stress avant l'abattage. Une autre préoccupation importante est de maintenir ou récupérer un savoir-faire artisanal et garder la valeur ajoutée localement. Aujourd'hui, la majorité des bouchers travaille pour des chaines d’abattage.
Un autre objectif du groupe d’intérêt pour l’abattage à la ferme ou sur pâturage (IG Hof- und Weideschlachtung) est de créer un label. Le cahier des charges devrait contenir des exigences strictes pour la production, l'abattage et l'entreposage de la viande afin de garantir une qualité exceptionnelle tout au long de la chaîne de valeur, jusqu'à l'assiette du consommateur. Il va sans dire que l'animal entier, du nez à la queue ("Nose to Tail"), est valorisé.
Durant les mois à venir, le FiBL publiera un dépliant détaillé sur l'abattage à la ferme et au pâturage. Les exploitations agricoles seront soutenues gratuitement lors du dépôt d’une demande d’autorisation. EM

Les personnes intéressées peuvent contacter Nathaniel Schmid (encadré à droite)

Vers le haut

Important dénouement dans l'abattage au pâturage: autorisation pour 10 ans

(11.12.2018) C'est une victoire pour le bien-être animal : le dernier jour de la vie d'un animal de pâturage élevé selon son espèce peut prendre fin sans stress et ceci en tout cas pour les dix prochaines années. Les agriculteurs Claudia Wanger et Nils Müller ont atteint leur objectif après six ans de lutte pour l'obtention du permis, grâce à un gros investissement personnel et avec le soutien du FiBL et de la Fondation Quatre pattes : ils restent responsables de leurs animaux jusqu'au coup final.
Pour les agriculteurs Claudia Wanger et Nils Müller, le concept d'abattage alternatif tel que l'abattage en pâturage est un élément essentiel d'un élevage adapté à l'espèce. Depuis 2013, ils se battent avec le soutien d'amis et d'organisations pour la reconnaissance légale de méthodes respectueuses des animaux et sans stress. Avec succès : Le 5 décembre 2018, ils ont reçu le permis légal pour l'abattage des animaux de pâturage sur leur ferme pour une période 10 ans.

Promotion de l'artisanat local
Pendant des années de lutte acharnée avec les autorités, le couple d'agriculteurs a été soutenu par Eric Meili, consultant en élevage à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique FiBL. "La détention du bétail sur pâturage adapté à l'espèce prend maintenant tout son sens ", explique Eric Meili. "L'abattage au pâturage crée également une nouvelle niche de marché. Une équipe d'agriculteurs, de bouchers, de chasseurs et d'abattoirs locaux ramène un savoir-faire intéressant à la campagne."
Nils Müller, agriculteur, est également convaincu que l'abattage au pâturage peut ouvrir des perspectives pour de nombreux agriculteurs : "Des méthodes innovantes, des produits de haute qualité et un travail apprécié des consommateurs - voilà l'avenir de l'agriculture suisse. Nous ne pouvons pas compter exclusivement sur un système avec quelques grands abattoirs."

La souffrance animale est réduite au minimum
Sabine Hartmann, directrice du département scientifique de la Fondation Quatre pattes, écrit : "Pour nous, il est important que la souffrance des animaux soit considérablement réduite par l'abattage des animaux au pâturage. Le bien-être des animaux ne devrait pas s'arrêter à la clôture du pâturage, mais être garanti jusqu'à la fin de la vie. Nous croyons que le projet d'abattage au pâturage est novateur. De plus en plus de consommateurs dans le monde rejettent l'élevage industriel intensif et les produits douteux du point de vue éthique. Avec ce projet, la Suisse a une grande chance de devenir un pionnier en matière de protection des animaux et des consommateurs".

L'abattage au pâturage à la ferme "Zur Chalte Hose"
Une seule vache est abattue dans le pâturage en présence du troupeau. Le reste du troupeau reste immobile même après le tir. Le bœuf est saigné sur place avant d'être éviscéré et découpé dans un abattoir voisin. L'expérience acquise à ce jour avec 31 tirs montre que la méthode fonctionne parfaitement en termes de bien-être animal et de sécurité alimentaire. Avec l'abattage au pâturage, le stress énorme de la séparation du troupeau, du transport, de l'environnement inconnu et finalement du système d’attache pour le tir d’étourdissement est éliminé. Moins de stress immédiatement avant et pendant l'abattage signifie toujours une meilleure qualité de la viande.

Remerciements
Sans l'aide initiale des deux pionniers allemands, Ernst-Hermann Maier d'Uria-Hof et Gerd Kämmer de Genossenschaft Bunde Wischen, le projet n'aurait pas été aussi rapide. Nous remercions également l'organisation de protection des animaux Quatre pattes, qui a financé à la fois les clarifications juridiques et l'avis scientifique du FiBL pour le projet d'abattage au pâturage. Merci également à la Fondation pour le droit animal, à l'abattoir Küsnachter Berg, au boucher Patrick Föllmi, qui est avec nous depuis le tout début, et au bureau vétérinaire du canton de Zurich.

Vers le haut

Nouvelle méthode: L’étourdissement au lieu du tir au fusil

(26.07.2018) Afin d’épargner aux animaux le stress du transport et de l’abattage, la famille paysanne bio Blunier, à Paspels GR, veut désormais que ses bêtes puissent être abattues dans un environnement connu et donc de confiance. Le service cantonal compétent a octroyé l’autorisation définitive de cette nouvelle méthode d’abattage sans stress des bovins. C’est ce qu’a annoncé KAGfreiland en avril.

Contrairement à l’abattage au pâturage proprement dit, l’étourdissement des bêtes se fait dans la ferme des Blunier non pas par un tireur qualifié par un permis de chasse qui tue l’animal d’un coup de fusil, mais par un collaborateur de l’abattoir du coin: L’animal est immobilisé dans une partie spéciale de l’aire d’affouragement mais qui ne change rien à ce qui se passe normalement pour l’affouragement. Vient ensuite l’étourdissement avec un pistolet à cheville percutante usuel. L’animal étourdi est ensuite immédiatement suspendu avec un appareillage spécial pour être saigné, puis l’animal, maintenant mort, est chargé sur une remorque spéciale et transporté dans un abattoir des environs pour le reste du processus d’abattage.

«Le déroulement est en principe le même que pour un abattage habituel», souligne Blunier. «Seule la première partie, l’étourdissement et la saignée, est externalisée dans notre ferme.» Il a procédé aux transformations nécessaires pendant l’hiver passé. Les premiers tests d’abattage ont été faits en février et en mars sous la surveillance des autorités cantonales. Vu que toutes les prescriptions techniques et d’hygiène pouvaient être respectées, les autorités cantonales ont délivré en avril 2018 à la Sunna Metzgerei GmbH l’autorisation d’élargir géographiquement sont autorisation d’abattage à la ferme bio «Dusch» de la famille Blunier.

Tanja Kutzer, experte en production animale de l’organisation de protection des animaux agricoles KAGfreiland, s’en réjouit beaucoup: «Avec l’abattage au pâturage, une lance avait déjà été brisée en Suisse en 2016 pour l’abattage respectueux des animaux. Contrairement aux autres pays, la Suisse n’avait depuis lors pas délivré d’autres autorisations à des entreprises agricoles. Le nouveau modèle introduit par la ferme des Blunier peut être intéressant pour d’autres paysans parce qu’il ne nécessite pas de permis de chasse.

Vers le haut

Abattage au pâturage, comment cela va continuer?

(19.03.2018) Vingt entreprises agricoles de 15 cantons ont déposé une demande d’autorisation pour ce type d’abattage. La communauté d’intérêt pour l’abattage au pâturage les informe toutefois qu’elles devront encore attendre jusqu’à ce que la situation légale soit clarifiée.

La situation actuelle est très compliquée. L’Office vétérinaire du Canton de Zürich autorise cet abattage, en se basant sur la législation fédérale. Quant à lui, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires n’entre pas en matière pour accepter ce type d’abattage, en se référant à la même législation. 

Pour résoudre ce conflit, la communauté d’intérêt susmentionnée a fait appel à deux avocats renommés, qui ont donné raison à l’Office vétérinaire du Canton de Zürich. Leur prise de position n’a pas été analysée par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. En effet, cet Office fédéral veut traiter de la question de l’abattage au pâturage dans le cadre du postulat de Karl Vogler, qui demande d’autoriser par voie de modification législative l’abattage à la ferme. Or l’abattage au pâturage est quelque chose d’autre que l’abattage à la ferme. La communauté d’intérêt susmentionnée est de l’avis qu’il n’y a pas besoin d’une modification des lois pour autoriser l’abattage au pâturage ; elle va donc continuer de s’engager pour ce type d’abattage, qui ne nécessite pas de déplacement d’animaux avant l’abattage, leur épargnant ainsi beaucoup de stress, soit autorisée.

Eric Meili, FiBL

Vers le haut

L'abattage au pâturage est remis en question

(27.02.2017) Une modification de la législation en discussion actuellement pourrait conduire à l'interdiction de l'abattage au pâturage. Cela pourrait toucher 19 fermes dans 15 cantons qui souhaitent déposer une demande d'autorisation pour cette forme d'abattage.

Même l'unique autorisation accordée jusqu'à aujourd'hui à une ferme du Canton de Zürich serait, selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), illégale. L'organe cantonal zürichois responsable de la mise en oeuvre et l'OSAV ont donc des positions divergentes. Pour les fermes concernées, c'est une situation insoutenable. La situation juridique doit être clarifiée.

En plus, une modification en discussion d'un paragraphe important de l'Ordonnance sur la protection des animaux lors de leur abattage constitue également une menace pour l'abattage au pâturage. La procédure de consultation de ces modifications de la législation a pris fin le 7 février 2017. Ce sont avant tout les vétérinaires cantonaux qui qui se sont opposés à l'abattage au pâturage. Ils appréhendent la somme de travail administratif et de contrôle qu'un tel abattage pourrait entraîner.

Les principes de la protection des animaux sont mieux garantis avec l'abattage au pâturage qu'avec l'abattage traditionnel. En effet, les animaux ne subissent pas le stress de la séparation du troupeau, du transport et de l'environnement de l'abattoir qui leur est étranger. De même , l'hygiène est garantie. Après le coup fatal, l'animal est immédiatement suspendu à la fourche frontale d'un tracteur et saigné, le sang étant bien sûr récupéré dans un récipient. Puis l'animal est transporté à un abattoir local dans une remorque spécialement équipée. Pour chaque étape de cette procédure, il y a des instructions très précises à observer, qui tiennent compte de toutes les exigences de la loi. Et le travail supplémentaire des autorités vétérinaires est payé par l'entreprise agricole. Il n'y a donc pas de raisons pour interdire l'abattage au pâturage. EM

Vers le haut

L’abattage au pâturage est enfin légalement autorisé

(03.06.2016) La première autorisation définitive délivrée en Suisse pour l’abattage au pâturage a maintenant force de loi. Il existe donc dès maintenant une méthode qui permet d’abattre des bovins sans les stresser ni les transporter sur de longues distances. Après la fin réussie de la phase pilote avec dix abattages au pâturage, le onzième bovin a été abattu au pâturage le 4 mai 2016 – pour la première fois avec une autorisation ancrée dans la loi..

Vers le haut

Le coup d'envoi de l'abattage au pâturage suscite énormément de réactions

La présentation du projet d’abattage au pâturage du paysan bio Nils Müller, du FiBL et de Quatre Pattes remue l’opinion publique, mais les médias ont dans l’ensemble réagi très positivement.

Vers le haut

L’abattage au pâturage pourrait bientôt être légalisé

L’agriculteur bio Nils Müller de Forch ZH veut abattre ses bovins au pâturage. Sa demande a été rejetée mais le service vétérinaire cantonal veut réexaminer cette décision.

Vers le haut

Contrôlés jusque dans la mort

Comment meurent les bovins bio? Étudier cette question mène forcément à l’abattoir de Bell à Oensingen, où jusqu’à 3000 bêtes sont tuées chaque semaine – dans le respect des strictes directives des autorités et de la protection des animaux. Le but est un abattage sans stress. En Allemagne, certains domaines agricoles pratiquent une méthode qui, du point de vue du stress, n’a rien à voir avec les procédés des abattoirs: un coup de feu tiré au pâturage.

Vers le haut

 

Dernière mise à jour de cette page: 12.01.2023

Souhaitez-vous ajouter le site web à l'écran d'accueil ?
Souhaitez-vous ajouter le site web à l'écran d'accueil ?