Vous pouvez me retrouver :
- Sur le film d’animation suivant : Film
- Sur l'article suivant, paru dans l'AGRI le 15 mars 2013: Article (187.9 KB)
Chiffres-clés de ma ferme
- SAU : 64.5 ha, terre assolée : 59 ha, altitude : 420 m
- Sols moyens à lourds, silteux, très sensibles à la battance
- Grandes cultures sans bétail, entreprise de travaux pour tiers
- En bio depuis 2011
Ma rotation des cultures
Cette rotation évolue d’année en année. Le schéma approximatif actuel se présente ainsi :
- Blé
- Maïs plante entière, pois-orge, colza, féverole-avoine
- Blé
- Triticale, autres cultures
- Prairie temporaire 1ère année
- Prairie temporaire 2ème année
Travail du sol
- 70 % des interventions sont superficielles ou sans retournement, 30 % se font avec la charrue (= pour retourner les prairies temporaires ou sur parcelles trop sales).
Engrais verts
- Jusqu’à présent j’ai utilisé le mélange UFA Alpha (trèfle d’Alexandrie, trèfle de perse, phacélia).
Ce que je pense du travail réduit du sol
- Mon domaine a été durant 40 ans en grandes cultures conventionnelles et sans prairie temporaire, et sans bétail depuis 1994. Mes sols se sont appauvris en humus. Dorénavant, je cherche le moyen de corriger cette situation. Le travail réduit du sol devrait y contribuer, si j’arrive à maîtriser les adventices.
- J’ai donc maintenant des prairies temporaires dans la rotation pour faire du bien au sol, et j’arrive à vendre tout le fourrage de ces surfaces, malgré la concurrence des importations de fourrages bio ! Cela est encourageant.
- Je cherche à renoncer au labour encore plus qu’aujourd’hui car ce dernier dessèche trop le sol, cela est problématique en années sèches comme en 2011.
Mes pratiques et mes objectifs
- Dans mes sols, quand je ne laboure pas, je dois recourir assez souvent au chisel passé à 10 à 20 cm selon les situations, pour remédier à la tendance naturelle de mes sols silteux au compactage. De même, à cause de cette fâcheuse tendance, je ne suis pas sûr que le semis direct fonctionne dans mes sols, même si j’arriverais à maîtriser les adventices.
- Je cherche à éviter l’affinement excessif du sol en surface. Mon semis combiné actuel (voir photo), comprenant une herse rotative à l’avant, n’est peut-être pas l’idéal pour mes sols. Je cherche une solution.
- Je préfère le maïs plante entière au maïs-grain, car après le maïs plante entière je peux faire du travail réduit du sol, tandis qu’après le maïs-grain je suis presque obligé de labourer.
- J’ai une flore de mauvaises herbes variée. Avant la destruction d’une prairie temporaire, je sors les rumex avec un fer à rumex « maison » adapté à ma pelle rétro (voir photos); en effet, quand le sol est humide, il fait ventouse, il est donc très pénible d’arracher manuellement les rumex.
Je travaille avec les machines suivantes :
- Travail du sol : déchaumeuse à ailettes Lemken (avec ailettes interchangeables contre dents droites pour travailler comme un chisel), charrue, décompacteur Agrisem (pour travail à 35 cm), vibroculteur, herse rotative montée sur semoir.
- Désherbage mécanique : herse-étrille Treffler, houe rotative, éventuellement houe rotative à l’avenir, sarcleuse à pattes d’oie équipée de rotors rotatifs Steketee pour le travail sur la ligne (voir photo).
Essai effectué en 2012
- Champ de maïs partagé en deux : une partie a été mise en place sur labour, une partie sur travail réduit du sol. Pas de différence visuelle entre les deux maïs en automne 2012.
(20.09.2012) Les engrais verts souffrent des tassements superficiels du sol
Après le blé, j’ai déchaumé une fois, puis j’ai semé l’engrais vert UFA Alpha le 5 août 2012. Il a bien levé même dans les passages des roues de batteuses et tracteurs, mais il s’est mal développé dans ces passages. Il est donc irrégulier et globalement court (environ 20 cm de haut). Des solutions à ces problèmes doivent être recherchées dans le cadre de la recherche et de la vulgarisation.
(20.09.2012) Mon maïs est propre sur la ligne
J’ai sarclé ce maïs avec une sarcleuse Monosem sur laquelle sont montés les rotors métalliques de Steketee. Comme je partage cette machine avec un voisin et comme nous sommes dépendants de la météo, il n’est pas toujours possible de sarcler au bon moment. Malgré cela je suis satisfait du résultat (voir photo).
Pour visionner le film sur les rotors métalliques de Steketee :
Film (sur Youtube)
L’essai de travail réduit du sol
De 2014 à 2015, j’ai partagé une parcelle en deux. Sur une partie, j’ai systématiquement pratiqué le travail réduit (superficiel) du sol, à environ 10 cm de profondeur, sans retournement. Sur l’autre partie, j’ai toujours labouré à 18 à 22 cm de profondeur. Voici les cultures pratiquées et leurs rendements. De 2014 à 2015, j’ai partagé une parcelle en deux. Sur une partie, j’ai systématiquement pratiqué le travail réduit (superficiel) du sol, à environ 10 cm de profondeur, sans retournement. Sur l’autre partie, j’ai toujours labouré à 18 à 22 cm de profondeur. Voici les cultures pratiquées et leurs rendements.
Année | Climat | Culture | Travail du sol (Nombre d’interventions) * | Rendements (dt/ha) | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Travail réduit (10 cm) | Labour (20 cm) | Travail réduit (10 cm) | Labour (20 cm) | |||
2014 | 4 | 4 | 35 | 37 | ||
2015 | 4 | 4 | 48 | 45 | ||
* Depuis le déchaumage de la culture précédente (ou, selon le cas, depuis la destruction de l’engrais vert) jusqu’au semis de la culture |
Mes pratiques agricoles en 2016
En 2012, j’étais plus enchanté par le travail réduit du sol qu’aujourd’hui. Je suis revenu quelque peu en arrière, car je n’ai pas toujours réussi mes cultures comme je le voulais sur travail réduit du sol. Mais je suis dans une situation transitoire : je pratique le bio depuis 2011 seulement, la reconversion au bio ma amené à réintroduire de la prairie temporaire, qui va contribuer à améliorer mes sols. Concernant le travail réduit du sol, il a probablement besoin de plus que de 5 ans pour manifester ses effets positifs.