Par rapport au labour habituel, un travail réduit du sol est considéré comme ménageant le sol, mais dans les grandes cultures bio il peut faire augmenter les adventices et diminuer la minéralisation. Dans le nouveau projet de l’OFAG sur les influences du sarclage, on veut étudier si un sarclage ciblé permet aussi en cas de travail réduit du sol de gérer efficacement la nutrition azotée des plantes et la régulation des adventices. On aimerait aussi savoir si la décomposition de l’humus qui est ainsi favorisée reste à un niveau acceptable.
Essai de longue durée «Bodenbearbeitung Schlatthof» (travail du sol au Schlatthof) en 2023 à Aesch avec du maïs d’ensilage comme culture principale. Photo: FiBL
L’essai de longue durée – 13 ans – «Bodenbearbeitung Schlatthof» (travail du sol au Schlatthof) à Aesch BL a intégré cette année différentes intensités de sarclage dans le maïs d’ensilage, et des échantillons de sol ont été prélevés après chaque sarclage pour connaître la teneur en azote minéral. Trois semaines après le premier sarclage, il y avait 50 kg par hectare d’azote minéralisé de plus que dans les variantes non sarclées, et cela aussi bien après labour qu’après travail réduit du sol.
Nettement moins d’adventices
Chaque sarclage a permis une nette diminution des adventices aussi bien dans la variante avec labour que dans celle avec travail réduit du sol. Dans la variante avec labour, n’y avait par contre pas de différences de rendement significatives entre les parcelles sarclées et les non sarclées avec des rendements de 16 tonnes de matière sèche à l’hectare. Dans les parcelles avec travail réduit du sol, un sarclage unique a fourni une augmentation de rendement de deux tonnes de matière sèche à l’hectare par rapport à aucun sarclage (15.8 au lieu de 13.6 tonnes de matière sèche à l’hectare). Le projet doit être poursuivi l’année prochaine dans la culture principale qui est le blé d’automne.
Meike Grosse, FiBL
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Fertilisation (rubrique cultures)