Étiqueter correctement les denrées alimentaires bio

L’Ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels (ODAlOUs), l'Ordonnance du DFI concernant l'information sur les denrées alimentaires (OIDAl) et l’Ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique sont particulièrement importantes pour l’étiquetage des denrées alimentaires biologiques. Selon le label de la ferme, il s’y rajoute en plus les directives de Bio Suisse ou de Demeter.

Voici comment utiliser correctement le Bourgeon

Le Bourgeon avec la banderole suisse ne peut être utilisé que si au moins 90 pour cent des matières premières d’une denrée alimentaire proviennent de Suisse ainsi que pour les produits constitués d’une seule matière première agricole qui en constitue le 100 pour cent. Si ce n’est pas le cas il faut utiliser le Bourgeon sans la banderole suisse. Les fermes en reconversion utilisent selon la proportion de produits Bourgeon suisses le Bourgeon de reconversion avec ou sans la banderole suisse. Tous les logos doivent être placés sur la face avant du produit sans les modifier. Il faut en outre mentionner sur l’étiquettes qui est le preneur de licence ou le producteur Bourgeon.

Les produits biologiques doivent être déclarés comme tels. Cela peut se faire par exemple en mettant «Bio» devant l’ingrédient concerné ou en ajoutant un astérisque et une déclaration à la fin de la liste des ingrédients. Il faut si possible déclarer le pays d’origine, mais au moins la mention «Import». Des informations supplémentaires sur la déclaration des provenances se trouvent dans la fiche technique sous «Informations supplémentaires». Les directives de Bio Suisse spécifiques pour les différents produits dressent la liste des procédés de transformation qui doivent être spécifiquement mentionnés sur les étiquettes; en font p. ex. partie les traitements thermiques comme l’UHT ou la pasteurisation, la bactofugation, la surgélation etc. Les étiquettes peuvent être envoyées pour contrôle à Mirjam Grüter, spécialiste de Bio Suisse pour les bons à tirer et la transformation fermière (voir «Interlocutrice»).

Quand le logo Demeter est-il utilisé?

Le logo Demeter peut être utilisé par ceux qui fabriquent des produits contenant au moins 90 pour cent de produits provenant de cultures certifiées Demeter. Il faut en particulier que l’ingrédient nominatif soit de qualité Demeter. Tous les ingrédients agricoles doivent provenir de production biologique et la qualité de la culture doit être mentionnée dans la liste des ingrédients. Une autorisation exceptionnelle pour les produits contenant au moins 66 % d’ingrédients Demeter est possible. Les directives Demeter pour la transformation doivent être intégralement respectées. Demeter vérifie aussi les étiquettes des produits, et l’interlocuteur pour ça est Marc Meli, Chef de projet Transformation et commerce (voir «Interlocuteur»).

Les produits qui correspondent aussi bien aux directives de Demeter qu’à celles de Bio Suisse peuvent utiliser les deux labels pour autant que la ferme dispose des deux certifications. Il faut mentionner le code spécifique de l’organisme de certification pour indiquer qui contrôle la ferme.

Différentes certifications dans le magasin fermier ou au marché

Si une ferme veut vendre sur son stand de marché ou dans son magasin fermier des denrées alimentaires sans labels en plus des produits Demeter ou bio, il faut veiller à l’exactitude de la déclaration et à une stricte séparation des marchandises. Le même produit (p. ex. la même sorte de confiture) ne peut en outre pas être vendu dans différentes qualités.

Qu'est-ce que j’achète et qu’est ce qu’il y a dedans?

Si une denrée alimentaire n’est pas identifiable par elle-même, l’étiquette doit comporter une dénomination spécifique. Pour des tagliatelles aux épinards, elle sera par exemple «Pâtes contenant des épinards». Selon l’ordonnance fédérale sur l’agriculture biologique, SR 910.18, art. 18, le mot bio peut figurer dans la dénomination spécifique pour autant qu’au moins 95 pour cent des ingrédients agricoles soient biologiques. Les ingrédients sont listés par ordre décroissant des quantités, les allergènes comme p. ex. le blé ou le céleri doivent ressortir visuellement. Important: Si un ingrédient est représenté sur l’emballage ou mentionné dans la dénomination, la quantité doit être mentionnée en pour cent (proportion en pour cent).

Déclarer correctement la conservabilité

Ceux qui fabriquent artisanalement des denrées alimentaires et les remettent directement aux consommatrices et consommateurs n’ont pas besoin d’ajouter un tableau des valeurs nutritives. La notion de «produit local» peut être généreuse. Le Volg éloigné de 50 kilomètres en fait aussi partie. La datation ne doit cependant pas manquer. La date de durée de conservation minimale (DDM) est la norme, mais pour les produits rapidement périssables il faut utiliser la date limite de consommation. Si la denrée alimentaire doit être conservée au congélateur ou au frigo, il faut en plus apposer une instruction de conservation. Si la DDM est indiquée avec le jour et le mois, on peut renoncer à déclarer un lot de marchandise puisque la date permet de garantir la traçabilité.

Où faut-il déclarer la quantité et le prix?

L’étiquette doit mentionner visiblement qui assume la responsabilité du produit. Cela doit être indiqué avec nom et localité. Tandis que la quantité en grammes, kilogrammes ou litres doit être indiquée sur l’emballage, le prix peut aussi être inscrit sur le rayon. En plus du prix au détail, le prix de base par kilo doit aussi être visible pour que la clientèle puisse comparer les prix.

Quelles sont les règles pour la vente en vrac et en ligne?

La vente en vrac permet aussi de donner des renseignements par oral. Il est toutefois obligatoire de déclarer par écrit la provenance de la viande, du poisson, du pain et des articles de boulangerie. Ceux qui vendent des produits en ligne doivent principe mettre à disposition les mêmes informations que dans un magasin fermier. Il est cependant recommandé par souci de simplification de télécharger dans la boutique en ligne une photo de l’étiquette. Ceux qui se contentent de présenter des produits sans que le site internet donne la possibilité de les acheter en ligne sont exonérés de cette exigence.