Lutte contre le puceron du sureau

Pour la production de fleurs, le puceron du sureau est le ravageur le plus important du sureau noir. Bien qu’efficace et recommandé initialement, le produit biologique NeemAzal T/S n'était plus autorisé ces dernières années en raison d’un changement d’enregistrement. Suite à deux années de test de résidus menés par Agroscope, une application annuelle de NeemAzal T/S est à nouveau autorisée pour la lutte contre le puceron du sureau.

L’automne, les pucerons migrent sur le sureau noir pour y hiverner sous forme d’œufs. Au débourrement, les femelles éclosent et forment des colonies. Au mois de juin des adultes ailés apparaissent et migrent vers l'hôte secondaire d'été (par exemple, l’oseille).

Ces deux dernières années, les insecticides à base de pyrèthre avec une adjonction d'huile de colza ont permis de contrôler ce ravageur. Cependant, en raison d’une meilleure rémanence et d’un délai d’attente plus court, le NeemAzal T/S peut s’avérer très utile pour une application tardive en mai.

Stratégie recommandée

A partir du débourrement, les pousses de sureau doivent être contrôlées hebdomadairement. En cas de présence de pucerons, un traitement précoce au pyrèthre naturel (Pyrethrum FS à 0,05% ou au Parexan N à 0,15%) avec adjonction d'huile de colza (Genol ou Telmion à 0,5-1%) est préconisé pour lutter contre les femelles fondatrices de colonies. Le pyrèthre est très toxique pour les abeilles et les organismes aquatiques. Veiller à ne traiter que le soir, en dehors du vol des abeilles et à respecter une zone tampon enherbée de 6 m pour protéger les eaux de surface.

En cas de nécessité d’une seconde intervention plus proche de la récolte, en mai, le NeemAzal T/S est recommandé. Cet insecticide est plus rémanent et a un délai d’attente plus court. Il peut être utilisé jusqu’à une semaine avant la récolte. Le NeemAzal n’est autorisé qu'une fois par an et par parcelle.

Martin Koller (FiBL), Claude-Alain Carron (Agroscope)

Pour en savoir plus