La mouche des semis est un problème récurrent dans certaines régions. À partir du mois de mai, la première génération endommage les haricots en train de germer. Les récoltes diminuent fortement dès que l’attaque touche 20 % des plantes en cours de germination. Comment faire pour limiter les risques de dégâts? Voici quelques moyens:
- Ne pas mettre d’engrais de ferme directement pour la culture de haricot et ne pas semer les haricots directement sur une rompue ou derrière un engrais vert. Les engrais verts doivent être broyés suffisamment tôt pour qu’il soit possible d’accélérer la décomposition de la masse organique par un travail du sol répété. Renoncer à toute utilisation fourragère juste avant le labour pour que la période de décomposition de la matière organique soit suffisamment longue.
- Travailler le sol intensivement avant le semis diminue la population de mouche des semis éventuellement héritée de la culture précédente.
- Entreprendre tout ce qui est possible pour favoriser une levée rapide, donc notamment et avant tout:
- choisir des sols légers à mi-lourds qui se réchauffent rapidement;
- semer superficiellement (profondeur maximale 3 cm);
- toujours couvrir les semis avec un non-tissé pour favoriser la germination;
- semer seulement lorsque le sol atteint 12 °C si on ne recouvre pas le semis avec un non-tissé. - Rotation des cultures: ne pas cultiver de haricots après des plantes-hôtes comme les haricots, les épinards, les pois, les choux, les pommes de terre ou le trèfle violet.
Aucun produit phytosanitaire efficace contre la mouche des semis n’est autorisé en agriculture biologique. Il faut donc empêcher le développement de ce ravageur en prenant les mesures préventives énumérées ci-dessus. En cas de nouveau semis, un travail intensif du sol permet de diminuer la population de mouche des semis. Ne jamais mettre de l’épinard comme culture de remplacement!
Martin Lichtenhahn