Les porcelets doivent trouver à leur naissance un environnement propre, donc il faut laver les truies avant de les installer dans le box de mise-bas préalablement soigneusement nettoyé.
Toutes les fermes bio se doivent de respecter des normes d’hygiène très strictes, car cela permet de diminuer la fréquence des maladies et l’utilisation des médicaments. Les élevages porcins bio se distinguent cependant fortement des porcheries conventionnelles puisqu’elles offrent à leurs bêtes des parcours en plein air, de la paille et des boxes plus vastes.
La gestion de l’hygiène doit inclure l’ensemble de l’exploitation, et le nettoyage et la désinfection n’en sont qu’une partie. Il est normalement possible de se passer de la désinfection si les boxes sont régulièrement nettoyés puis laissés vides pendant un certain temps (quelques jours). Il va de soi que si un troupeau a un problème sanitaire, ce problème doit d’abord être clarifié par le vétérinaire, puis la porcherie doit être désinfectée spécifiquement en fonction de l’agent pathogène identifié. Les désinfectants autorisés en agriculture biologique figurent dans la Liste des intrants.
À la place d’utiliser des désinfectants chimiques, il est aussi possible de passer à la flamme les sols des boxes et leurs parois de bois. Ce procédé contribue à la lutte contre les œufs de parasites, mais il semble moins efficace pour tuer les germes pathogènes que les produits à base d’acide peracétique. Pour lutter contre les verminoses, il faut absolument faire régulièrement des analyses d’excréments avant de vermifuger tout le troupeau en cas de verminose avérée. Il n’y a cependant pas de désinfectant autorisé en bio contre les œufs de vers, donc il faut effectuer des nettoyages profonds pour interrompre les voies de transmission.
En bref, il faut nettoyer les boxes à fond puis les laisser vides quelques jours. Si une désinfection est nécessaire, ne traiter que les zones totalement propres et sèches.
