Quand les exploitations Bourgeon introduisent de nouvelles parcelles

Il est réjouissant de voir que des exploitations Bourgeon reprennent des terres jusqu’alors non biologiques et que la surface cultivée en bio augmente ainsi. Il faut toutefois tenir compte de plusieurs paramètres. Les parcelles non biologiques reprises ne changent rien au statut de reconnaissance d’une ferme Bourgeon, mais elles sont soumises à une période de reconversion de deux ans.

Un champ de blé avec des arbres en arrière-plan. — Les produits provenant de nouvelles surfaces biologiques sont commercialisés en tant que produits de reconversion. Photo: René Schulte

Tout comme pour les exploitations en reconversion, c’est le premier janvier qui marque le début de la reconversion des parcelles. Les nouvelles surfaces doivent être annoncées au plus tard lors du recensement officiel des entreprises agricoles en début d’année et avoir été cultivées conformément au cahier des charges de Bio Suisse depuis le premier janvier pour que l’année en cours soit considérée comme la première année de reconversion.

Dans le cas contraire, le statut «non biologique» est attribué à la surface et aux produits pendant une année supplémentaire. En vue du contrôle bio, les nouvelles surfaces doivent être énumérées dans le formulaire correspondant de l’organisme de contrôle.

Commercialisation des produits
Les produits provenant des surfaces en reconversion doivent être commercialisés sous le label Bourgeon de reconversion. Lorsqu’une culture annuelle est cultivée en même temps sur des surfaces Bourgeon et sur des surfaces en reconversion (production en parallèle) et que la récolte ne peut pas clairement être distinguée extérieurement, l’ensemble de la production doit être déclaré comme marchandise de reconversion.

Sous réserve d’un contrôle sans faille des flux de marchandises, il est également possible de commercialiser des cultures qui ne peuvent pas être clairement distinguées extérieurement sous différents statuts de certification. Pour ce faire, avant de commercialiser les produits Bourgeon, il faut toutefois demander à Bio Suisse une autorisation exceptionnelle. Une récolte et une livraison échelonnées dans le temps des différentes qualités doivent alors être garanties.

Pour les produits issus de cultures pluriannuelles, la commercialisation parallèle est autorisée pour autant que la séparation des flux de marchandises et la traçabilité des produits soient garanties et que les justificatifs correspondants puissent être produits lors du contrôle.

David Herrmann, Bio Suisse