Quoi de plus normal pour un*e agriculteur*ice bio que de faire semer ses cultures par un*e entrepreneur*se de travaux pour tiers : cela permet d'économiser de coûteux investissements en machines. Mais cela implique une surveillance précise du travail que cet*te entrepreneur*se va effectuer.

Sur ce champ, un agriculteur bio a découvert après le semis que son entrepreneur de travaux pour tiers avait épandu des granulés antilimaces. Dans ce cas, les mesures de précaution ont été insuffisantes.
Les entrepreneurs*ses semant du tournesol ou des betteraves pour les producteurs*ices non bio sèment souvent en même temps de l’anti-limace chimique ou des engrais non autorisés en bio. Les producteurs*ices bio devront à tout prix s’assurer à l’avance que l'entrepreneur ne le fasse pas. Les producteurs*ices bio doivent vérifier que le semoir ait été nettoyé à l’avance (pas de résidus de produits chimiques de traitement des semences ; pas de restes de semences non bio dans la trémie).
En effet, si de l’antilimace chimique était semé sur un champ bio par erreur, la ferme bio devrait annoncer immédiatement cet accident à l'organisme de contrôle bio, qui déciderait des mesures à prendre. De toute façon, la récolte de cette parcelle ne pourrait pas être vendue en bio, ce qui entraînerait des pertes financières pour l'exploitation bio.
Fiche technique « Les risques de l’utilisation des machines d’autrui »
Afin d’éviter que des accidents semblables à celui mentionné ci-dessus se produisent, les spécialistes du FiBL ont rédigé la fiche technique « Les risques de l’utilisation des machines d’autrui ». Dans cette fiche technique, il est entre autre décrit de manière précise comment il faut nettoyer un pulvérisateur utilisé en agriculture conventionnelle, afin qu'aucun résidu de produits non autorisés en bio ne parvienne dans des produits bio.
Maurice Clerc und Res Schmutz, FiBL