À partir de 2022, les ruminants des fermes bio Bourgeon suisses devront se contenter d’un maximum de 5 % de la ration sous forme de concentrés, et tous les composants fourragers devront être de qualité Bourgeon suisse. Cela signifie concrètement que, à partir de 2022, les ruminants des fermes biologique suisses labellisées Bourgeon ne pourront plus recevoir ni luzerne italienne ou française ni soja importé. Ces nouvelles directives causent du tracas à quelques paysannes et paysans bio qui craignent de ne plus pouvoir nourrir correctement leurs vaches laitières. Ils redoutent que les vaches aient des problèmes de santé ou de fécondité. Dans le cadre du projet «Diminution des rations de protéines dans les fermes laitière intensives», des fermes laitières bio avec différents rendements laitiers ont été suivies et conseillées pendant le passage aux nouvelles directives.
Sans problème dans la majorité des cas
Les premières expériences montrent que la plupart des fermes peuvent, évidemment en modifiant certaines choses, remplir sans problèmes les nouvelles exigences d’affouragement. Entre autres aussi avec un abaissement du niveau du rendement laitier et, à long terme, avec une adaptation de la génétique aux conditions locales. En Suisse, pays herbager par excellence, les nouvelles exigences d’affouragement de Bio Suisse sont un pas supplémentaire vers une stratégie où l’alimentation des ruminants est constituée seulement de fourrages de prairies fais ou conservés. L'utilisation des terres ouvertes pour la production fourragère pour les ruminants est réduite et les surfaces ainsi libérées sont donc à disposition pour l’alimentation humaine. Cela permettra aussi de diminuer les grandes quantités de concentrés qui sont importées en Suisse et d’augmenter la part de l’alimentation humaine produite sur sol suisse.
Text: Christophe Notz, FiBL
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