Les problèmes de fécondité sont la première cause de mise au rancart des vaches laitières. Ils correspondent à des chaleurs qui ne s’expriment pas, des chaleurs visibles mais des bêtes qui ne peuvent pas être fécondées ou des chaleurs qui réapparaissent deux mois après l’insémination. Malgré le marché fleurissant de poudres de perlimpinpin et autres remèdes miracles pour venir à bout de ces problèmes de fécondité, aucun ne semble en venir à bout. En effet, comme le déroulement des chaleurs est influencé par un grand nombre de facteurs, il est souvent impossible de déceler une seule cause responsable des troubles de fécondité. Une étude, qui date déjà un peu puisqu’elle avait été effectuée en 1994 par le professeur de médecine vétérinaire Lotthammer, avait décellé les causes suivantes des troubles de fécondité:
40 % dus à une observation déficiente des vaches
30 % dus à l’alimentation
15 % dus à la génétique
10 % dus à une hygiène déficiente
5 % dus à la conception des stabulations et aux conditions d’élevage
On peut remettre cette étude en question de manière critique, surtout en ce qui concerne l’influence des conditions d’élevage et de la conception des stabulations sur la fécondité. Ces derniers facteurs devraient certainement s’avérer plus importants puisque les stabulations entravées peuvent, par exemple, empêcher d’identifier à temps les symptômes des chaleurs et que les sols glissants des stabulations libres peuvent empêcher les vaches de vivre leurs comportements naturels quand elles sont en chaleur. Les étables sombres et le manque de lumière solaire, dans et autour des étables pendant les longs mois d’hiver peuvent aussi avoir des influences négatives sur la fécondité. Nous devons donc (re)donner à nos vaches laitières la possibilité de montrer leurs symptômes de chaleurs, et nous devrions prendre le temps d’observation nécessaire pour reconnaître les signaux émis par nos animaux. Christophe Notz
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Vaches laitières: santé (Rubrique Élevages)