Selon les statistiques de la chasse, 1700 faons meurent chaque année à cause des faucheuses. Le nombre de cas non recensés est bien plus élevé. Grâce à la flotte de drones de la PSA, 292 animaux ont pu être mis en sécurité l’année dernière ; au total, ce sont plus de 6000 faons qui ont été sauvés par 531 équipes au cours de plus de 5000 jours d’intervention dans toute la Suisse.
Une procédure efficace
Lors du sauvetage des faons par drone, l’engin volant survole les prairies à faucher en étant commandé par un pilote automatique. Les images sont transmises en direct sur un écran au sol, où les faons apparaissent comme des taches claires dans la prairie sombre en raison de leur température corporelle.
Ensuite, les faons sont sécurisés dans la prairie à l’aide d’une caisse ombragée avec de l’herbe, lestée d’une pierre et marquée par un piquet de clôture mobile dans la haute prairie.
Ménage les animaux et les bénévoles
Ensuite, les faons sont sécurisés dans la prairie à l’aide d’une caisse ombragée avec de l’herbe, lestée d’une pierre et marquée par un piquet de clôture mobile dans la haute prairie. Le sauvetage des faons est toujours un travail d’équipe entre les agriculteurs, les pilotes de drones et les chasseurs.
Ils décident également si le faon est porté dans la caisse jusqu’à la lisière de la forêt ou s’il est laissé dans la prairie, l’agriculteur fauchant alors tout autour. Une fois le travail terminé, le faon est immédiatement relâché. Le faon et sa mère se retrouvent grâce à des appels.
L’utilisation du multicoptère ménage la prairie et les forces humaines. Un champ de deux à trois hectares peut être prospecté en 20 à 30 minutes – trajet, déballage et installation du drone compris. Grâce à cette méthode, il est également possible de découvrir et de protéger d’autres animaux sauvages comme les lièvres, les oiseaux nichant au sol ou les chats domestiques.
Aucune chance contre les faucheuses
La raison pour laquelle les faons se tiennent dans les prairies est la suivante: après la naissance, les faons cherchent, indépendamment les uns des autres, un endroit où se coucher dans les hautes herbes, où ils restent immobiles – bien camouflés par leur pelage tacheté.
S’ils sont tout de même découverts, ils tombent dans une sorte de torpeur; ce n’est qu’à partir de la troisième semaine qu’ils tentent de se mettre à l’abri en s’enfuyant. Leur comportement complique considérablement la tâche des prédateurs qui traquent les jeunes chevreuils. Cependant, ce qui est judicieux lorsqu’il s’agit de se cacher du renard ne sert à rien contre les faucheuses.
Source: Communiqué de Protection Suisse des Animaux PSA
Pour en savoir plus
Inscrire un champ pour le sauvetage des faons (Rehkitzrettung Schweiz; en allemand)
Protection Suisse des Animaux (PSA)