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« Pour moi, c’est le bio qui est la base »

Nouvelle  | 

Robert Obrist a travaillé pendant plus de vingt ans au FiBL, depuis 2008 comme directeur du département Vulgarisation, formation et communication. Il va quitter l’Institut à la fin juin – interview d’adieu.

Depuis 2008, Robert Obrist était directeur du département Vulgarisation, formation et communication. (photo : FiBL, Basler)

Il a étudié l’agronomie à l’EPFZ, travaillé comme vulgarisateur cantonal et dans des écoles d’agriculture et, à titre accessoire, a reconverti au bio le domaine viticole du château de Wildegg. Puis Robert Obrist a commencé au FiBL en 2000 et repris en 2008 la direction du département Vulgarisation, formation et communication. Il a dirigé pendant 14 ans le Service de la formation de Bio Suisse et a participé entre autres au développement du plan d’enseignement pour l’apprentissage agricole avec spécialisation en agriculture biologique.

Quelle a été votre meilleure expérience pendant votre période au FiBL?

Que l’Office fédéral de l’agriculture ait attribué plus d’argent au FiBL en 2019, car c’est un saut quantique pour le développement de l’Institut et cela montre sa reconnaissance définitive dans le LIWIS (système suisse d’innovation et de connaissances agricoles, NDLR).

Quel projet du FiBL vous a tenu particulièrement à cœur?

Au sein du projet international STOAS, nous avons déjà, de 2012 à 2014, mis au point comment un check-up de la durabilité visant à aider les agriculteurs-trices à poursuivre individuellement et avec automotivation le développement de l’agriculture biologique dans leurs fermes. Je trouve que c’est bien mieux que de faire passer le développement par des directives. Cela n’est malheureusement pas toujours le cas dans la pratique.

Qu’est-ce qui s’est fait ces vingt dernières années dans le domaine de la formation pour l’agriculture biologique?

La création de l’École Bio de Schwand, à laquelle j’ai beaucoup contribué en tant que responsable du Service de la formation de Bio Suisse, a été un jalon important. Les défis et les discussions sont cependant toujours les mêmes aujourd’hui : dans la formation agricole initiale, l’agriculture bio est encore et toujours considérée comme une forme spéciale d’agriculture. Je pense au contraire que l’agriculture bio est la base et je trouverais bien qu’elle soit ancrée comme telle dans le plan d’enseignement.

Et qu’est-ce qui a changé dans le conseil bio?

Le conseil pour la reconversion a été repris par les services de vulgarisation cantonaux. Cela a fait qu’il y a aussi, dans ces services, des conseillers très motivés pour le bio et cela me réjouit beaucoup. Le Service de conseil du FiBL s’est centré sur le développement de connaissances avec la pratique. Avec cette recherche on-farm, c.-à-d. des essais pratiques, nous faisons déjà depuis longtemps ce qui prend toujours plus d’importance dans les projets de recherche de l’UE depuis quelques années.

Où voyez-vous l’agriculture biologique suisse dans dix ans?

Les résultats des votations sur les initiatives sur l’agriculture seront connus quand ce Bioactualités paraîtra. Beaucoup de choses en dépendent. L’agriculture biologique va de toute façon continuer de croître. L’important est qu’elle croisse avec les marchés, ce que nous avons jusqu’ici très bien réussi en Suisse. La conventionnalisation de l’agriculture biologique sera un défi, et la vulgarisation et la formation peuvent y fournir un travail important – et le commerce ne doit pas recevoir trop de pouvoir. Il y a un grand potentiel dans la restauration collective et les entreprises, ainsi que les pouvoirs publics pourraient miser encore bien davantage sur le bio. Et les cantons pourraient avoir des plans d’action bio pour soutenir la production, la transformation et la consommation des denrées alimentaires bio.

Que pensez-vous de l’initiative pour l’eau potable?

Je déplore qu’on ne soit pas parvenu à élaborer un bon contre-projet. S’abstenir n’est pour moi pas une option, et je suis personnellement pour l’initiative même si je la trouve difficile à cause de son texte. Je mise sur le Conseil national et le Conseil des États pour appliquer correctement l’idée de l’initiative si elle est acceptée.

À quelles tâches allez-vous vous consacrer à partir de l’été?

Le travail politique va jouer un rôle important, et je siège depuis 2014 avec les Verts au Grand conseil du canton d’Argovie. J’ai aussi un peu de vigne bio – et je suis ouvert à la nouveauté.

Interview: Theresa Rebholz

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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