Une agricultrice du Fricktal et un manager de Coop au Conseil de Fondation du FiBL

« Les membres du conseil de fondation du FiBL Suisse pilotent l'institut et fournissent un précieux travail bénévole. Ils sont souvent des compagnons de route de longue date », écrit le FiBL dans un communiqué de presse. C’était notamment le cas de Ralf Bucher, directeur de l’Union des paysans argoviens et de Roland Frefel, qui viennent de quitter le conseil de fondation après avoir exercé leur activité pendant environ huit années. Pour leur succéder, le FiBL a accueilli avec bonheur Marc Muntwyler en juin dernier et Colette Basler en septembre.

Colette Basler veille à l'enracinement régional

La paysanne et députée PS argovienne Colette Basler exploite avec son mari une ferme IP-Suisse de 33 hectares avec 40 vaches laitières, du jeune bétail et des cultures à Zeihen dans le Fricktal. Elle possède également une formation d'enseignante secondaire et a longtemps travaillé dans ce secteur. Sous réserve de son élection, elle assumera prochainement, selon le communiqué, la fonction de présidente de l'association argovienne des enseignant·es. Elle est également à la tête de l'Union des paysans d'Argovie, où elle occupe le rôle de vice-présidente.

Colette Basler ne cache pas sa fierté que son canton ait réussi à faire venir à l’époque l'institut de recherche à Frick. « Le FiBL est un acteur important pour relever les défis de l'évolution de l'agriculture et de l'industrie alimentaire », déclare Colette Basler dans le communiqué. Grâce à son excellent réseau dans la société civile, le monde politique et la défense professionnelle agricole, elle assumera notamment au sein du conseil de fondation la fonction importante de lien avec le canton d'implantation.

Marc Muntwyler, nouveau représentant du commerce de détail

Depuis une vingtaine d'années, Marc Muntwyler occupe des fonctions dirigeantes chez Coop. En tant que responsable du développement durable et de la politique économique, il apporte, selon le communiqué du FiBL, une grande expérience du secteur alimentaire au Conseil de Fondation. Il ressent en outre le désir de travailler à un avenir meilleur, notamment en pensant à sa propre famille : « J'aimerais contribuer à ce que mes deux filles, et bien sûr tous les autres êtres humains, évoluent dans un monde plus durable, dans lequel nous utiliserions les ressources avec plus de parcimonie que nous ne l'avons fait au cours des dernières décennies », explique le zurichois.

De nouveaux visages à la direction

Le FiBL vient également d’annoncer la nomination de nouvelles personnes à la tête de deux des huit départements du FiBL. Martina Bozzola dirige ainsi depuis début septembre le Département des systèmes agroalimentaires (anciennement socio-économie). Auparavant, cette quadragénaire a travaillé six ans en tant qu’ « Associate Professor of Economics of Agriculture, Food and Health » à la Queen's University de Belfast.

Elle a notamment été attirée par la perspective de travailler dans un institut de recherche de renommée mondiale, sur le thème de l'agriculture durable. « Au FiBL, je peux effectuer de la recherche sur les aliments et les systèmes agricoles biologiques et durables dans un environnement interdisciplinaire et soutenir une équipe dynamique dans un domaine qui me tient particulièrement à cœur », déclare Martina Bozzola, citée dans le communiqué.

De Syngenta à la recherche biologique

La direction du Département sciences des plantes a quant à elle été reprise mi-septembre par Stefano Torriani. Il a travaillé auparavant pendant une dizaine d'années chez Syngenta, en dernier lieu en tant que « Global Lead Fungicide Resistance Management and Scientific Expert Bioscience » (responsable de la gestion des résistances aux fongicides au niveau mondial et expert en sciences biologiques). Le nouveau cadre affirme qu’il attendait depuis quelques années la bonne occasion pour contribuer efficacement à relever les défis actuels et futurs de l'agriculture biologique, « le FiBL, avec son lien étroit avec la pratique, possède l'infrastructure et la philosophie adéquates pour rendre cela possible ».

«L'agriculture conventionelle doit aussi en profiter»

Les agricultrices et les agriculteurs conventionnel·les doivent aussi en profiter, poursuit Torriani : « J'ai moi-même vécu les défis de l'agriculture conventionnelle. Je suis donc convaincu que les solutions bio ne doivent pas seulement être une alternative, mais qu'elles doivent s'établir comme une technologie de pointe ».

Martina Bozzola remplace Jürn Sanders, qui a pris la tête de la direction du FiBL. Stefano Torriani succède à Monika Messmer et Hans-Jakob Schärer, qui assuraient l'intérim à la tête du Département des sciences des plantes depuis le départ de Lucius Tamm pour Agroscope l'année dernière.

Communiqué du FiBL/akr

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