90 minutes au lieu de 45 : un pas important pour la mise à mort à la ferme

Nouvelle | 16.01.2024

Dès février 2024, le délai entre la mise à mort à la ferme ou au pâturage et l’éviscération à l’abattoir sera allongé par la Confédération, passant de 45 à 90 minutes. C’est une étape importante pour le développement de l’abattage sans transport de l’animal vivant, pratique pour laquelle le FiBL s’investit depuis de nombreuses années.

Mise à mort au pâturage par le pionnier Nils Müller : l’éleveur dispose désormais de davantage de temps pour amener l’animal à l’abattoir après l’avoir saigné. Photo : Gabriela Müller

« Réglementer de façon pratique la mise à mort à la ferme et au pré » : c’est ainsi que s’intitule le communiqué de presse de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) du vendredi 8 décembre relatif aux prochaines modifications de la loi sur les denrées alimentaires. Plus concrètement, le délai entre la mise à mort à la ferme et l’éviscération à l’abattoir sera doublé, passant à 90 minutes, et l’ordonnance suisse ajustée au droit européen.

« Une décision à saluer du point de vue de la protection animale »
Dans son communiqué, l’OSAV écrit : « Depuis 2020, la Suisse autorise la mise à mort à la ferme et au pré pour la production de viande. Pour des raisons d’hygiène alimentaire, les animaux doivent actuellement être transportés et éviscérés dans un abattoir dans les 45 minutes suivant la mise à mort. Cette durée est allongée à 90 minutes. Ce faisant, la sécurité des denrées alimentaires reste garantie et la mise à mort au pré et à la ferme est facilitée, car elle ménage plus de temps pour l’abattage. Il s’agit là d’une décision à saluer du point de vue de la protection animale, puisqu’elle permet de maintenir les animaux dans un environnement familier jusqu’à leur mort et de les soumettre à un niveau de stress moins élevé. »

Engagement de longue date du FiBL
L’annonce de l’adaptation de la réglementation dès février 2024 a été accueillie avec joie et soulagement par les collaborateurs et collaboratrice du FiBL concernés. Ceux-ci s’investissent depuis plus de 10 ans en faveur de la mise à mort à la ferme aux côtés de représentants et représentantes d’autres organisations, comme KAG Freiland, Demeter, Tier im Recht et Quatre Pattes. Il s’est d’abord agi d’aider les pionniers et pionnières à obtenir les premières autorisations exceptionnelles et à procéder de manière professionnelle. Les collaborateurs et collaboratrice du FiBL se sont ensuite concentrés, avec d’autres acteurs, sur l’extension du délai désormais approuvée.

Adrian Krebs, FiBL