On s’y intéresse notamment à la question de l’effet du sarclage lorsqu’on renonce durablement au labour. Pour cela, diverses intensités de sarclage (0, 1, 2 sarclages) ont été intégrées dans un essai de longue durée mis en place en 2010 à Aesch (BL). La culture principale de cette année, le blé d’automne, a été semée avec un interligne compatible avec le sarclage (25 centimètres).
Pas de herse étrille contre les adventices
Au printemps, la flore adventice se composait principalement de plantes à fleurs de petite taille et peu concurrentielles, telles que le mouron des oiseaux, la véronique et le lamier pourpre, qui ont protégé quelque peu les espaces entre les plantes de blé de la germination d’espèces plus concurrentielles et ont en outre offert de la nourriture aux insectes pollinisateurs. Il a donc été décidé de ne pas intervenir avec la herse étrille.
Le sarclage réduit plus fortement les adventices dans les procédés avec labour
Avec les sarclages effectués plus tard, le taux de couverture du sol par les adventices, qui s’élevait à 26 pour cent dans le procédé avec labour et 0 sarclage à la maturité laiteuse (CD 75), a été réduit d’environ 10 pour cent en sarclant 1 fois et d’environ 40 pour cent en sarclant 2 fois. Avec un travail sans labour et 0 sarclage, le taux de couverture du sol par les adventices s’élevait à environ 34 pour cent et a pu être réduit d’environ 6 pour cent en sarclant 1 fois et d’environ 15 pour cent en sarclant 2 fois.
Une augmentation notable du rendement (plus 10 pour cent) n’a été obtenue que dans le procédé avec labour et 1 sarclage, mais pas deux sarclages. Les données sur la minéralisation et la dégradation de l’humus seront disponibles en 2025.
Meike Grosse, FiBL
Pour en savoir plus
Machines de sarclage (Rubrique cultures)
Régulation des adventices (Rubrique cultures)