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Vignerons en reconversion: une formation concrète et complète

Nouvelle  | 

En croissance depuis une dizaine d'années, la viticulture biologique continue de séduire les professionnel·les de la branche. Une journée de formation leur était dédiée en mars dernier, dans le Chablais vaudois.

Une quinzaine de vigneron·nes romand·es actuellement en reconversion ont suivi une journée de formation à Aigle. Photo Claire Berbain

Le domaine Jaquerod, cultivé en bio, a permis aux vignerons en reconversion de se projetter concrètement face aux défis qui les attendent. Photo Claire Berbain

Du contexte réglementaire à la gestion de l'enherbement des vignes, nombreuses ont été les thématiques abordées lors de la journée dédiée aux vigneron·nes romand·es en cours de reconversion, en mars dernier. 

Estelle Pouvreau, conseillère en viticulture pour Proconseil, a débuté la journée en rappelant les différences entre les labels «Bio fédéral», réglementé par une ordonnance fédérale et les labels privés «Bourgeon» et «Demeter», soumis à des cahiers des charges encore plus stritcts. Ainsi, les surfaces dédiées à la biodiversité varient entre 3,5%, 7% et 10% selon le label choisi. Outre les questions de fertilisation, de protection phytosanitaire, l'agronome a également abordé la question de la disponibilité des plants de vigne certifiés biologique et des coûts de production. Ainsi, elle estime que 30 heures supplémentaires par hectare en moyenne sont à prendre en considération lors d'une reconversion, dont 20 excusivement pour l'entretien du sol. En outre, des charges de mécanisation plus élevées et des rendements plus faibles (de 3 à 17 %) sont à anticiper. 

Gare aux traitements tardifs

Philippe Meyer, l'oenologue du canton de Vaud, a ensuite rappelé que pour les questions d'ordre œnologique, c'est l'ordonnnance du DEFR 910.181 qui fait foi, cette dernière s'appuyant sur la réglementation européenne en la matière, que ce soit pour les produits ou les traitements. Il a également listé les restrictions et interdictions, comme la concentration par le froid, l'électrodialyse, l'usage de sulfate de cuivre et d'ammonium de tanins et de sucre. L'oenologue cantonal a également mis en garde les participants aux difficultés inhérentes àa la vinification en bio : les traitements tardifs au cuivre peuvent entraîner une baisse de la qualité des moûts, tandis que les poudrages tardifs au soufre favoriseront leur réduction. 

Recherche on-farm

David Marchand, conseiller viticole du FiBL, a de son côté évoqué les activités du FiBL (newsletters hebdomadaires, enquêtes annuelles sur les pratiques à la vigne, etc.) et passé en revue les programmes de recherche actuels, notamment l'optimisation de la protection en viticulture bio et la recherche d'alternatives au cuivre, la conception d'itinéraires innovants de couverture du sol sans herbicide, et l'amélioration de la résilience de la vigne face au changement climatique grâce à des porte-greffes adaptés. Il a en outre incité les participants à installer des pluviomètres sur leur domaine, afin de suivre le cumul des pluies de façon efficace, de définir les parcelles les plus sensibles et d'adapter la pratique de "témoins non traités".

Sols moins sensibles

Après la présentation de Pascal Olivier de BioSuisse sur les actualités du marché des vins bio, et celle de Rolf Schweizer de Bio Inspecta concernant l'organisation des contrôle, Axel Jaquerod, conseiller viticole chez Proconseil, a évoqué les aspects techniques de la protection phytosanitaire et de l'enherbement des vignes. Il a ainsi rappelé que l'enherbement rendait clairement les sols moins sensibles au tassement et a listé les plantes idéales - piloselle, brome des toits, orpin  blanc, calendula et luzerne lupuline, entre autres - pour limiter le travail de fauche sous le rang.

Le défi de l'enherbement

La deuxième partie de la journée s'est déroulée sur le domaine Jaquerod, à Aigle VD, certifié bio, où une bonne partie des vignes sont en terasses et où la gestion de l'enherbement constitue un véritable défi. Maîtrise des graminées, travail des replats, gestion des banquettes, etc.: la stratégie mise en place à l'échelle du domaine a été présentée avec moults exemples pratiques, permettant aux participant·es de se projeter concrètement.

Claire Berbain

 

 

 

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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