La teneur minimale en protéines du blé panifiable passe de 10,6 à 11 pourcents

Il y a à partir de la récolte 2025 un nouveau système de paiement à la protéine valable pour le blé bio qui doit rendre les hautes teneurs en protéines plus attractives. On ne cultive déjà plus que des variétés de la classe Top. Le but est cependant aussi d'ajouter aux produits boulangers le moins possible d'intrants. Les variétés à haut rendement avec des qualités plus basses ont cependant dernièrement gagné des parts de marché par rapport aux variétés bio traditionnelles, ce qui a rendu la transformation plus compliquée. Les variétés à haut rendement avec des qualités plus basses ont cependant dernièrement gagné des parts de marché par rapport aux variétés bio traditionnelles, ce qui a rendu la transformation plus compliquée.

11 pourcents sont un compromis

Les modifications sont les suivantes:

• La teneur minimale pour une prise en charge comme blé panifiable passe de 10,6 à 11 pourcents. Ces 11 pourcents sont un compromis car, pour les transformateurs, la teneur en protéines n'est considérée comme valable qu'à partir de 11,5 pourcents. Cela est dû au fait qu'en dessous même les mélanges avec des lots riches en protéines ou les adjonctions de gluten ne fonctionnent pas bien. Pour l'agriculture cependant, le relèvement de la limite inférieure augmente le risque de déclassement quand les années sont difficiles.
• La zone neutre (pas de supplément ni de déduction) est rétrécie à 12,5–12,9 pourcents pour mieux rémunérer les différences qui se trouvaient auparavant à l'intérieur de la grande zone neutre. En dessous de 13 pourcents il faut habituellement rajouter du gluten (importé), ce qu'il s'agit d'éviter à cause de l'augmentation de la part indigène qui est visée.
• Pour rendre le système d'incitation plus efficace, la fourchette des suppléments et des déductions par paliers de 0.1 pourcents passe de 30 ct. à 35 ct., et celle des déductions passe à 50 ct. pour les teneurs en dessous de 11,5 pourcents.

Une augmentation de la limite inférieure à 11 pourcents avait déjà été annoncée en 2024 et le prix de référence avait été augmenté de 50 ct. pour atteindre 108.– Fr. On avait alors pu se baser là-dessus pour les semis 2024. 

Le choix des variétés gagne en importance

Vu que la plus grande partie des quantités récoltées se trouve, aussi bien dans l'ancien système que dans le nouveau qui est plus strict, dans la zone des suppléments ou dans la zone neutre, le paiement à la protéine a globalement un effet positif pour l'agriculture. Il deviendra cependant plus important d'influencer positivement la teneur en protéines en choisissant des variétés adaptées aux conditions locales et à la fumure disponible, et cela surtout pour des variétés comme Montalbano qui ne fournissent des résultats satisfaisants que si la fumure est suffisante.

Ces modifications du paiement à la protéine représentent une étape cohérente dans la poursuite du développement de la qualité pour les consommateurs et consommatrices et pour le site de production qu'est la Suisse.

Hanna Marti, Bio Suisse

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