Des couleurs et des senteurs, du bonheur pour les yeux et le cœur. Nous sommes au Jardin botanique de la Ville de Genève, qui a commencé avec beaucoup d’enthousiasme sa reconversion officielle à l’agriculture biologique le 1er janvier 2015.
« Cela fait presque dix ans que nous nous préparons à faire ce pas, nous y voici enfin ! » La fierté est perceptible dans les propos de Nicolas Freyre, Jardinier-chef, lors de la Conférence de presse du 18 mars dernier. Il y a eu non seulement les préparations techniques et administratives, mais aussi et surtout l’intégration de toute l’équipe du Jardin botanique dans les préparatifs, les réflexions et les recherches de solutions, afin que ce soit vraiment un projet collectif.
Sur le plan technique, les années passées ont permis de tester progressivement tous les éléments du Cahier des charges de Bio Suisse à intégrer dans le travail quotidien : par exemple, l’utilisation de nouveaux substrats et engrais, la lutte biologique contre les ravageurs, le renoncement aux herbicides, et même la gestion du parc animalier. Sur un ou deux aspects, le Jardin botanique est même allé « plus loin » que le Cahier des charges de Bio Suisse, en adoptant par exemple des substrats 100 % libres de tourbe. Le dernier pas fut un travail de bachelor confié à un étudiant de la Haute école de Lullier (HEPIA) en 2014, afin de vérifier la démarche dans son ensemble et d’identifier les derniers pas à effectuer pour être conforme au Cahier des charges de Bio Suisse.
Genève Ville Verte
Le maire de Genève, Sami Kanaan, précise qu’il s’agit du premier Jardin botanique appartenant à une collectivité publique qui effectue cette démarche en Suisse. (A Bâle, le Meriangarten appartenant à une fondation est également certifié bio). Ce projet s’inscrit dans le projet de la Ville de Genève de se développer en tant que Ville Verte et de resserrer les liens entre la population et les espaces verts. « C’est un pas très concret, non seulement pour la protection de l’environnement, mais aussi pour la santé du personnel du Jardin, qui ne sera désormais plus exposé aux produits chimiques », ajoute-t-il.
Autonomie énergétique
Le Directeur des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, Pierre-André Loizeau, informe que le Jardin botanique est le premier site de la Ville de Genève qui est entièrement durable : ses serres sont chauffées essentiellement au bois (et parfois avec un appoint de biogaz) ; il produit du courant électrique photovoltaïque et de l’eau chaude solaire lui permettant de couvrir l’essentiel de ses besoins ; enfin, il a fortement diminué sa consommation d’eau potable.
Nous invitons les agricultrices et agriculteurs bio à visiter le jardin botanique de la Ville de Genève et à faire ainsi connaissance avec leurs nouveaux collègues!
Pour en savoir davantage
Site internet des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève
Nicolas Freyre
Jardinier-chef
Téléphone : 022 418 51 40
Courriel
mc