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Pâture d’automne : les précautions à prendre

Nouvelle  | 

La saison des contrôles principaux sur les exploitations bio touche à sa fin. Un ancien principe un peu banal doit cependant toujours être gardé à l’esprit car il conserve encore toute sa validité : après le contrôle bio, c’est avant le prochain contrôle bio.

Lors d’une pâture d’automne, les zones humides sont particulièrement exposées aux dégâts dus au piétinement. Photo : FiBL, Simona Moosmann

La bonne récolte de foin de cette année peut inciter à augmenter le cheptel. Photo : FiBL Simona Moosmann

Les installations de stockage existantes pour le lisier et le fumier devraient offrir suffisamment de place pour l’hiver. Photo : FiBL, Beat Grossrieder

L’expérience montre qu’une grande partie des manquements liés à la production animale surviennent à la fin de l’automne. Il vaut donc la peine de se pencher soigneusement sur ces tâches saisonnières. Les indications suivantes sont basées sur les expériences acquises lors des contrôles bio effectués en automne par bio inspecta.

Pâture par temps humide

Un grand classique parmi les manquements constatés en automne est la pâture d’une surface fourragère présentant des zones boueuses non clôturées. Il s’agit d’un manquement lié à la SRPA qui peut entraîner des réductions de paiements directs.  

Si la surface pâturée comporte de grandes étendues de zones boueuses suite à des conditions météorologiques défavorables et que les animaux n’ont pas d’autre choix que de rester sur ce terrain peu propice, les bêtes risquent de se salir excessivement. On se trouve alors face à une infraction aux prescriptions de la protection des animaux.

Les situations impliquant un pâturage boueux et des animaux souillés se rencontrent malheureusement régulièrement. Souvent, un séjour prolongé sur un sol humide débouche sur des problèmes d’onglons, en particulier chez les ovins. Si ceux-ci ne sont pas traités correctement, ni consignés dans le journal des traitements, cela constitue également une infraction aux prescriptions de la protection des animaux.

En cas de détention prolongée en plein air, les zones où les animaux se tiennent principalement ne doivent pas être boueuses, ni excessivement souillées par des excréments, conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux. Les abreuvoirs ainsi que les places de repos et un éventuel râtelier à foin sont des points sensibles pour les infractions aux prescriptions de la protection des animaux, qui sont relevés en raison des zones boueuses.

En cas de météo pluvieuse, les manquements constatés peuvent rapidement engendrer un problème extrêmement coûteux sur l’exploitation.

Fourrage en complément à la pâture

Afin de prévenir des problèmes digestifs ainsi que la météorisation tant redoutée, qui survient surtout en automne et les jours où souffle le vent du nord, on distribue souvent des aliments complémentaires. Dans ce contexte, il faut tenir compte du fait que les aliments qui ne sont pas pourvus du Bourgeon Intrants doivent figurer dans la liste des intrants. Si cela n’est pas le cas, une prescription du vétérinaire ainsi qu’une autorisation du FiBL sont nécessaires pour pouvoir distribuer légitimement ces produits.

Un apport de foin prévient l’apparition de problèmes causés par une herbe d’automne pâturée déséquilibrée. Si les réserves de fourrages de l’exploitation ne suffisent pas, il faut tenir compte du fait que les ruminants doivent être nourris avec du fourrage 100 pourcent Bourgeon suisse.

Une offre importante étant disponible sur Biomondo, les perspectives d’obtenir une autorisation pour l’achat de fourrage non Bourgeon semblent minces, même si les critères pour cela seraient remplis (dégâts dus aux rongeurs ou à l’eau).  Lors des contrôles, des manquements liés à des aliments complémentaires ainsi qu’à du fourrage de base non biologique ou non Bourgeon sont régulièrement constatés.

Augmentation du cheptel

La plupart des exploitations ayant conservé suffisamment de fourrage durant l’année 2024, quelques exploitations envisagent d’augmenter leurs effectifs d’animaux. Outre le fait qu’il soit toujours avantageux de disposer de réserves de fourrage et qu’on devrait donc tendre vers cela, il faut veiller à certains points :

  • seuls des animaux bio peuvent en principe être achetés ;
  • les reproducteurs mâles, ainsi que les chevaux qui ne sont pas élevés pour la production de denrées alimentaires et les animaux d’agrément dont l’élevage ne génère pas de gains financiers, sont une exception ;
  • les animaux d’agrément ne peuvent donc pas être inscrits au programme SRPA ou SST, mais les exigences de la SRPA doivent être respectées sur une exploitation bio comme dans l’élevage commercial d’animaux ;
  • si des animaux sont recherchés mais ne sont pas disponibles sur le marché, une demande pour l’achat d’animaux non biologiques peut être adressée à bio.inspecta. Les critères permettant à l’organe de contrôle d’accorder une autorisation figurent dans la liste des critères d’octroi des autorisations exceptionnelles. Ce document fait partie de la règlementation bio.

Risques de blessures dans les bâtiments

Pour les cheptels comme les troupeaux de vaches allaitantes, qui ont souvent passé la période de végétation en pâture permanente, il est désormais grand temps de se préoccuper de l’étable. Les réparations et adaptations nécessaires doivent être réalisées au plus vite.

Le risque de blessures dues aux installations d’étable est un manquement aux prescriptions de la protection des animaux qui survient régulièrement lors des contrôles bio. Dans ce contexte, il faut être conscient que l’ensemble du cheptel se trouvant dans l’étable est sanctionné pour ce type de manquement.

Un arceau de logette cassé avec risque de blessure dans une étable dans laquelle se trouvent 20 UGB bovins se traduit inévitablement par une amende d’au moins 2000 francs. Ce montant permettrait d’acheter quelques nouveaux arceaux.

Stocker correctement les engrais de ferme

Si nécessaire, c’est le dernier moment pour épandre des engrais de ferme avant le repos végétatif. Des infractions relatives au stockage des engrais de fermes, parfois dues à un manque de capacité de stockage, surviennent régulièrement. Là aussi, les installations destinées au stockage des engrais de ferme durant l’hiver devraient être préparées sans délai et être ainsi rendues conformes à la législation sur la protection des eaux.

Dans chaque cas, les prescriptions relatives à l’épandage des engrais de ferme, qui diffèrent selon les cantons, devraient être préalablement clarifiées. Les engrais de ferme épandus au printemps présentent une efficacité nettement plus élevée. Les utiliser en fin d’automne n’a donc de sens que si cela est impératif du point de vue des capacités de stockage.

Andreas Müller, Bioinspecta

Pour en savoir plus

Hotline de bioinspecta (lu-ve 8h-12h et 13h-17h)
Fiche technique Protection des sols et rotation des cultures (FiBL Boutique)
Fiche technique Gestion de l’humus (FiBL Boutique)
La réglementation bio (Rubrique principes)
Vulgarisation du FiBL (Rubrique vulgarisation)
Serie contrôle (Rubrique principes)

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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