Ovins et caprins : Prévenir le développement d'une résistance aux parasites

Le traitement des parasites gastro-intestinaux devient de plus en plus difficile dans de nombreux élevages d'ovins et de caprins ; les vermifuges qui sont encore efficaces se font rares et la résistance à ceux-ci augmentera encore si aucune précaution n’est prise. Il est donc très important que les éleveurs soient conscients des possibilités préventives existantes et surtout de leur utilisation ciblée afin de maintenir leur efficacité le plus longtemps possible.

Des agneaux dans un pâturage — Photo: FiBL, Felix Heckendorn

Une bonne gestion des pâturages est essentielle pour prévenir les infections parasitaires graves : Faible densité de peuplement, pâturage mixte ou alterné avec des chevaux ou du bétail et fauchage de pâturages qui ont été pâturés.

Les raisons les plus importantes de la résistance croissante aux vermifuges sont la fréquence élevée du traitement, l'utilisation constante du même produit, le sous-dosage et le traitement de l’intégralité du troupeau.

Afin de ralentir le développement de la résistance, il faut donner le moins de traitement possible et alterner les différentes classes de vermifuges. Avec un échantillon de matières fécales, le service de conseil et de santé pour les petits ruminants peut facilement vérifier en laboratoire quels vermifuges sont encore efficaces sur un troupeau. Il est important de n'utiliser que des vermifuges efficaces et à la dose prescrite.

Diverses études montrent que dans chaque troupeau de moutons et de chèvres, 20 à 30 pour cent des animaux ne sont que faiblement contaminés par des parasites gastro-intestinaux. Ne pas traiter ces animaux est un moyen très efficace de maintenir l'efficacité des vermifuges, car les animaux non traités maintiennent des parasites non résistants dans le pâturage. La question de savoir comment identifier les animaux qui ne nécessitent pas de traitement fait l'objet de recherches actuelles.