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Bio Suisse : « Jusqu’ici, nous avons tout obtenu par le marché »

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Lors de sa conférence médias annuelle, Bio Suisse a posé un regard satisfait sur 2023. Malgré l’inflation, le chiffre d’affaires des produits bio a progressé de 6,9 %, pour atteindre un peu plus de 4 milliards de francs. Avec une consommation bio de 454 francs par habitant, la Suisse occupe la première place du classement international.

Lukas Inderfurth en discussion avec Urs Brändli, Timo Pekgüçer et Balz Strasser, lors de la conférence médias annuelle de Bio Suisse. Photo : FiBL, Corinne Obrist

Martin Dobler, gérant de la laiterie Chäs-Hütte à Meierskappel (LU), est ravi de la distinction de Produit Bio de l’année. Photo : FiBL, Corinne Obrist

« 2023 a été une année compliquée » : c’est sur ces paroles que le président Urs Brändli a débuté sa rétrospective lors de la conférence médias annuelle de Bio Suisse. Le début de l’année a été très humide, puis l’été a été sec, ce qui a donné du fil à retordre aux agricultrices et aux agriculteurs. Dans le même temps, les consommatrice et consommateurs se sont montrés très attentifs aux prix. Le président de Bio Suisse s’est d’autant plus réjoui que le Bourgeon ait pu poursuivre sa croissance.

Malgré l’inflation, le marché bio a atteint un volume dépassant légèrement les 4 milliards de francs. Le niveau record enregistré durant la pandémie de coronavirus a ainsi presque été égalé. La base de Bio Suisse a aussi poursuivi sa progression. Au 31 décembre 2023, 7362 (+ 21) entreprises agricoles certifiées Bourgeon exploitaient une surface de 190 280 hectares.

Nouvelle stratégie en cours d’élaboration
Urs Brändli a aussi évoqué avec satisfaction les décisions prises l’année passée par l’association. Les délégués se sont prononcés unanimement contre le nouveau génie génétique et ont confirmé la règlementation sur les aliments fourragers 100 % suisses pour les ruminants. L’élaboration d’une nouvelle stratégie est prévue pour 2025. « Nous réfléchissons à la manière dont le monde va évoluer jusqu’en 2040 et au rôle que Bio Suisse peut y jouer », a expliqué Urs Brändli.

Bio Suisse espère un appui plus marqué de la politique. Il est vrai que les exploitations bio perçoivent des paiements directs de la Confédération pour leurs prestations. Toutefois, un soutien politique de la Confédération, reconnaissant la valeur du bio comme partie de la solution, n’existe pas encore. Urs Brändli a mentionné les cantons de Berne et de Lucerne, avec leurs offensives bio, ainsi que les villes de Zurich, Genève et Lausanne, qui tiennent compte de l’approvisionnement en produits bio. La Confédération devrait s’en inspirer.

La Suisse championne d’Europe de la consommation bio
Balz Strasser, directeur de Bio Suisse a souligné : « Tout ce que nous avons accompli jusqu’à présent a été issu du marché et de la demande des consommatrices et consommateurs. » Dans aucun autre pays européen les clientes et clients ne dépensent autant pour des produits bio qu’en Suisse. Avec un panier d’achat bio d’une valeur de 454 francs par habitant et par an, la Suisse est en tête, devant le Danemark, l’Autriche, le Luxembourg et la Suède.

Selon Balz Strasser, ce succès s’explique aussi par les partenariats avec le commerce de détail. Il est primordial de tenir compte du marché pour élaborer les directives. L’ensemble de la filière est impatiente de connaître l’évolution de la demande en œufs bio lorsque Bio Suisse renoncera totalement à la mise à mort des poussins en 2026. Fin 2024, les exploitations bio élèveront déjà la majorité des poussins mâles. Cela se répercutera sur le prix des œufs, estime Balz Strasser.

« Les consommatrices et consommateurs peuvent toujours se fier au Bourgeon »
Interpellé au sujet du rapport actuel des exploitations ayant conservé leur statut bio malgré des infractions, Urs Brändli a répondu : « Nous sommes en contact avec les entreprises de contrôle et allons examiner les recours. » Il a toutefois souligné que les consommatrices et consommateurs peuvent se fier au Bourgeon.

Timo Pekgüçer, responsable marketing et communication chez Bio Suisse, a montré la crédibilité que les consommatrices et consommateurs accordent au Bourgeon. Pour 77 % d’entre eux, Bio Suisse est synonyme de produits fiables. « Les gens achètent des produits Bourgeon car ils les associent à un élevage respectueux des animaux, une alimentation saine et une production sans substances nocives », selon Timo Pekgüçer.

Le yogourt au lait de bufflonne à l’honneur
La conférence de presse s’est achevée par la remise du prix du Produit Bio de l’année. Cette distinction est revenue au yogourt à la vanille au lait de bufflonne de la laiterie Chäs-Hütte à Meierskappel (LU). Nicole Nussbaumer, experte en technologie du lait, a décrit le produit lauréat en termes élogieux : « Ce yogourt séduit par sa consistance crémeuse et son goût de vanille très fin et équilibré » 29 autres produits se sont vus décerner le Bourgeon Bio Gourmet, avec lequel Bio Suisse distingue les meilleurs produits Bourgeon suisses transformés.

Corinne Obrist, FiBL

Pour en savoir plus

Remarque: ce texte est une nouvelle du jour. Il ne sera pas actualisé ultérieurement.

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