Il faut en effet viser deux buts principaux avant la culture des pommes de terre: Premièrement, la formation des buttes exige de la terre aussi meuble, finement grumeleuse et facile à tamiser que possible dans les 15 premiers centimètres afin de permettre une tubérisation optimale, un bon régime de l'humidité et de bonnes conditions pour l’arrachage. Deuxièmement, il faut un sous-sol sans compactages, portant et avec une structure régulière qui permet aux pommes de terre de faire pénétrer leurs fines racines jusque dans les couches profondes. Cela s’avère particulièrement payant quand les étés sont secs comme en 2019, étant donné que les pommes de terre peuvent aller chercher de l’eau dans les couches profondes du sol. Cela permet aussi de mettre à disposition des plantes davantage d’éléments nutritifs importants comme le potassium et le phosphore.
Effectuer des tests à la bêche permet de savoir si les sols sont suffisamment ressuyés et où il peut y avoir des zones compactées qui doivent être ameublies. Les mesures nécessaires dépendent clairement de la lourdeur des sols. Le labour n’est pas obligatoire pour le travail profond du sol, on peut aussi travailler avec un chisel ou une bêcheuse. Pour obtenir une bonne structure grumeleuse, il faut restreindre et cibler l’utilisation des machines à prise de force: Dans les sols légers, la couche superficielle peut être suffisamment ameublie avec des outils traînés comme des cultivateurs et des vibroculteurs, et, dans les sols plus lourds, les herses rotatives à axe horizontal ont moins tendance à former des couches lissées par compactage que les herses rotatives à axes verticaux.
Tobias Gelencsér, FiBL
La Journée des Pommes de terre Bio 2020
La Journée des Pommes de terre Bio se déroulera (en allemand) le 10 mars à Uettligen BE.
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