Le prix des veaux allaitants Bourgeon avec certificat de race à viande étaient en avril nonante centimes plus hauts que l’année passée. Ce prix dépend fortement du reste du marché des bovins. Pour les producteurs de remontes d’engraissement bio la rentabilité n’augmente que très peu et les producteurs de bovins au pâturage ont de la peine à trouver des remontes adéquates. Et en même temps des milliers de veaux bio sont transférés chaque année dans des exploitations conventionnelles.
Transférer les veaux plus tard
Pour le consommateur, les multiples changements d’étables ne correspondent pas à l’image de la production animale bio. Et du point de vue des animaux chaque transfert est un stress qui s’accompagne de nouveaux risques sanitaires. Il faut pour une bonne prévention que les veaux restent si possible cinq mois dans la ferme de naissance. Un projet est actuellement en cours au FiBL pour étudier l’engraissement au pâturage de races laitières, ce qui présuppose le sevrage des veaux dans la ferme de naissance. Les producteurs de lait et les engraisseurs au pâturage intéressés sont priés de contacter Eric Meili. Plus d’informations et adresse:
En agriculture biologique, les productions de viande et de lait doivent converger (Information du 29.05.2018 sur ce site internet)
Laisser téter
Un autre projet du FiBL a pour but de montrer comment les veaux peuvent être engraissés sous une vache nourrice. Contrairement aux élevages de vaches mères, le projet implique des vaches laitières qui allaitent plus qu’un seul veau. Les veaux peuvent aller au pâturage mais ne sont pas forcément toute la journée avec la vache nourrice. Les dix fermes qui participent au projet montrent déjà une grande diversité dans la mise en œuvre. La fiche technique actualisée du FiBL fournit une vue d’ensemble des différentes approches pour l’élevage des veaux sous la mère ou avec vaches nourrices et décrit les processus qui se déroulent dans les systèmes courants. Pour que les agriculteurs puissent obtenir et échanger des informations et des expériences sur ce thème, le FiBL a créé une plateforme internet pour l’élevage des veaux sous la mère ou avec vaches nourrices qui est administrée par Claudia Schneider. Plus d’informations et adresses:
Vaches-mères (rubrique Élevages)
Créer des partenariats entre producteurs
S’il n’est pas possible de sevrer ses veaux dans sa propre ferme, il faut chercher un partenariat adéquat avec un ou des autres producteurs. Ceux qui annoncent des veaux allaitants sur www.boursebio.ch sont souvent contactés par des marchands de bétail sans licence bio –- c.-à-d. que ces ventes n’offrent aucune garantie que les veaux restent dans le canal bio. Il est donc recommandé d’offrir à la place des veaux une collaboration à long terme entre producteurs. On peut ainsi former des groupes et les animaux entrent en contact avec peu de germes pathogènes inconnus. Les partenariats de ce genre comprennent en général des veaux avec et sans certificat de race à viande. La question se pose donc de nouveau comment les veaux des races laitières peuvent être commercialisés. Ici aussi l’engraissement au pâturage est une option, car Linus Silvestri AG peut maintenant aussi commercialiser des bovins de pâturage à partir de T2.
En plus des producteurs de remontes d’engraissement et des engraisseurs de veaux, les fermes avec vaches mères cherchent aussi toujours des veaux supplémentaires. Vache Mère Suisse accepte actuellement de nouveaux producteurs pour les programmes Natura Veal et Natura Beef Bio.
Vache mère Suisse (site internet externe)
Pour en savoir plus
Bétail de boucherie (rubrique Marché)
Michèle Hürner