Les premières séries de salades ont été ou vont être plantées. Elles ne posent souvent pas beaucoup de problèmes, mais il faut veiller à tout entreprendre dès maintenant pour que les séries suivantes restent saines jusqu’à la récolte. Comme chaque année d’ailleurs, le mildiou représente dans ce contexte un gros défi. Une association internationale de sélectionneurs de salades et de chercheurs en protection phytosanitaire a identifié et défini ces jours une nouvelle souche du mildiou de la laitue, la Bl 28.
Il est bien connu que, en agriculture biologique, la protection phytosanitaire se base avant tout sur des mesures préventives puisque les possibilités d’interventions directes sont limitées et qu’on n’en connaît encore aucune contre le mildiou de la laitue.
Quelle prévention pour quelle efficacité ?
Toutes les mesures qui aident les feuilles à sécher rapidement diminuent la contamination. Exemples: orienter les plates-bandes dans le sens des vents dominants. Il est aussi important de choisir les variétés les plus résistantes possibles – c’est particulièrement important en automne quand la pression infectieuse est forte. Vu que le mildiou de la laitue comprend de nombreuses souches locales, les indications des sélectionneurs ne sont pas suffisantes et il est important de tenir compte des expériences locales. Il est aussi toujours plus judicieux de ne pas miser sur une seule variété, car le spectre des pathogènes peut se modifier rapidement. Nous disposons heureusement de variétés qui ont fait leurs preuves et qui réunissent toutes les résistances actuellement connues comme par exemple les variétés de salade pommée Lobela, Hungaria et Jolito, ou encore Irenas dans le cas de l’iceberg (tenir compte des aptitudes saisonnières).